la respiration, la végétation et la combustion. Nous ne
devons entrer dans aucun détail sur ses autres propriétés
ph ysiques ou chimiques; le développement de ces propriétés
est contenu dans la plupart des ouvrages qui ont
ces sciences pour objet, et notamment dans les traités de
physique et d’astronomie * *.
2e G e n r e . E A U .
C e corps ne doit nous occuper ici que comme espèce
minérale ; nous rappellerons donc ses caractères et ses
principales propriétés ; nous parlerons de son influence
dans la composition des autres minéraux ; nous indiquerons
les principales variétés qu’il offre dans la nature,
en raison des corps qu’il dissout ; mais nous traiterons
dans la Géologie , aux articles des eaux, des fleuves, des
mers, des lacs, des glaciers, &c. de la partie de son histoire
dans laquelle il est considéré comme masse, ou
comme partie constituante du globe, &c.
L ’eau se trouve sur la terre dans deux états, liquide
et solide. L ’eau liquide supposée parfaitement pure et
prise à 17d,5 du thermomètre centigrade, est regardée
comme l’unité ou le terme de comparaison de la
pesanteur spécifique des autres corps. Un centimètre
cube d’eau prise à son maximum de densité, c’est-à-
dire à -f- 4 degrés du thermomètre centigrade, pèse un
gramme dans le vide a.
On sait que l’eau pure en petite masse paroît parfaitement
limpide et incolore. On soupçonne cependant,
d’après plusieurs observations, que ce liquide a une
couleur propre, qui est le vert pâle, mêlé de bleuâtre;
il réfracte la lumière à la manière des corps qui ren1
On trouvera dans la seconde partie, intitulée G é o g n o s i e , une
figure qui représente en proportion une coupe de la terre et de
son atmosphère.
* C’est l’unité de poids du système des mesures décimales déduites
de la longueur de l’arc du méridien compris entre l’équateur
e t le pôle boréal. — Le pied cube d'eau distillée à »4 degrés de Réau-
ïnur-, pèse 70 livres, ( B r i s s o n . )
ferment une substance combustible, c’est-à-dire avec
plus de force qu’il ne devroit le faire en raison de sa
densite ; il est composé d’une partie d’oxigène et de deux
parties d hydrogéné en volume (85 d’oxigène et i5 d’hydrogène
en poids ). La putréfaction qu’éprouvent les
eaux qui semblent les plus pures, paroît être due à
des matières organiques qu’elles tiennent presque toujours
en dissolution, et ne peut être attribuée à l’action
de ses principes constiluans.
L ’eau est, comme on vient de le dire, à son maximum
de densité lorsqu’elle est à -f- 4 du therm. C. ; au-
dessous de ce terme, son volume va en croissant. A zéro
de ce même thermomètre , l’eau se gèle et passe à l’état
solide, lorsque toutes les circonstances sont convenables.
L eau solide ou la glace a donc une pesanteur spécifique
moins forte que l’eau liquide à -f- 4 degrés. L ’eau
peut descendre beaucoup au-dessous de zéro sans se
geler, si l’on emploie des moyens qui semblent devoir
ralentir le mouvement de ses molécules. Ainsi de l’eau
contenue dans un vase fermé et parfaitement tranquille,
peut descendre à — 4 ou — 5 degrés du therm. C. avant
de se geler, et si elle est renfermée dans un tube capillaire,
elle ne se gèle qu’à 8d,5 du même thermomètre.
( Sennesier.) D’après M. Blagden, tout ce qui trouble
la transparence de ce liquide, facilite sa congélation.
L ’eau en passant à l’état solide, éprouve une véritable
cristallisation ; elle est même quelquefois susceptible d’offrir
des formes determinables. La neige cristallise souvent
en étoiles régulières à six rayons. Pelletier et M. Sage ont
décrit les cristaux de glace comme des prismes à quatre
pans, terminés par des pointemens à deux ou à quatre
faces. M. Cordier a remarqué dans le glacier de la Mala-
detta aux Pyrénées, des prismes hexaèdres de glace très-
réguliers, et ayant de deux à quatre millimètres de longueur.
M. Hassenfratz avoit fait la même observation
en Allemagne.
Cependant on n’a pas encore beaucoup d’observa-,