Gissement.
G isscment.
murailles à claire voie, tlonl l’épaisseur est égale a la
hauteur d’un cylindre. On. place ces murailles deux a
deux à quelque distance l’une de l’autre, et on les couvre
par un petit toit de chaume.
Les cylindres ou pains de Craie, se sèchent complètement.
On les vend à Paris sous le nom de blanc, de
blanc d1 Espagne, ou blanc de molleton.
8. C h a u x c a r b o n a t e s s po n g ieu se , H a ü y 1 ( vulg. Agaric
minéral, Moelle de pierre, &.c. )• Celte variété, qui est
d’un beau blanc , a le grain très-fin ; elle est douce au
toucher, très-tendre, et assez légère pour surnager un
instant.
Elle se trouve en couches peu épaisses dans les fentes
des rochers calcaires qu’elle tapisse. Elle est assez commune
en Suisse , où on l’emploie pour blanchir les
maisons. On en trouve aussi aux environs de Walken-
ried, près Râtisbonne.
q. C h a u x c a r b o n a t é e p u l v é r u l e n t e , H a ù y 3 ( vulg. Farine
fossile ). Elle est blanche etlegere comme du coton
, et se réduit en poudre par la plus foible pression.
Elle recouvre, sous la forme d’un enduit d un centimètre
d’épaisseur , les surfaces inferieures ou latérales
des bancs de Chaux carbonatee grossière. On en trouve
assez communément aux environs de Paris, notamment
dans les carrières de Nanterre.
10. C h a u x c a r b o n a t é e c o n c r é t io n n é e . H a ü y . Dans
quelques-unes des variétés de Chaux carbonatée dont
nous venons de présenter 1 histoire, la matière calcaire a
été tenue d’abord en dissolution dans un liquide, et s’est
ensuite cristallisée, ou régulièrement, ou confusément.
Dans les autres, la matière calcaire, seulement suspendue
, s’est déposée lentement ou rapidement, en prenant,
selon les circonstances, une texture différente. La
1 Bergmilch , la i t d e m o n t a g n e . B r o c h .
* Dichtcr kulhsinter, l a S t a l a c t i t e c om p a c t e . W i d e n m a n .
terre calcaire qui a produit les sous-variétés de Chaux
carbonatée concrétionnée, a été aussi tenue en dissolution
, car toutes ces sous-variétés ont la texture cristalline
, mais elle s’est précipitée peu à peu sur différens
corps, ou pierreux, ou organisés, et les a recouverts
de couches successives de Chaux carbonatée. C’est dans
ce mode de formation, qui est évident, puisque l’observation
journalière et l’analogie le prouvent, que nous
prendrons les caractères de la Chaux carbonatée con-
crélionnée.
Cette variété de pierre calcaire est essentiellement Caractères,
composée de couches minces et successives, tantôt concentriques,
tantôt planes, ordinairement ondulées, et
toujours à-peu-près parallèles entre elles, et à la surface
du corps qu’elles recouvrent. Ces couches sont souvent
composées de fibres ou de baguettes déliées ; mais ces
fibres ou baguettes ont la cassure transversale larnel-
leuse ; c’est le seul caractère qui distingue dans ce cas la
Chaux carbonatée concrétionnée de la Chaux carbonatée
fibreuse, dont on parlera plus bas. Enfin celte variété
est tantôt opaque, et d’une texture lâche et comme
cariée ; tantôt elle est translucide, compacte et susceptible
de poli. C’est sur ses différentes manières d’être
que sont fondées les soüs-variétés suivantes :
Ch. carb. conc. tup. Le Tuf est la plus impure, la plus
irrégulière, et la plus poreuse des concrétions calcaires.
C’est celle qui a le plus de rapports avec la Chaux carbonatée
spongieuse, et c’est pour cette raison que nous
la plaçons presque immédiatement après elle. La surface
naturelle des masses de T u f est ondoyante et assez lisse;
mais la texture de cette pierre est poreuse, même cariée
et cellulaire. Le T u f est peu dur ; il est impur, la Chaux
carbonatée ayant enveloppé, en se déposant, de la
vase, des sables, des feuilles, et autres débris de corps
organisés.
Le T u f produit dans beaucoup de cas par de grands Gisseaent,
volumes d’eau, se trouve aussi en plus grandes masses