Caractères1 *
On sciej on taille et on polit le Quarlzcommetoulesles
autres pierres dures. Il y a eu pendant long-temps à
Briançon un établissement dans lequel on scioit et on
polissoit cette pierre.
On nomme ruhases les cristaux de quartz colorés en
rouge par une dissolution métallique que l’ou y introduit
en jetant dans cette dissolution le Quartz chauffé au
rouge. On colore aussi ses cristaux de diverses manières
en les plongeant, lorsqu’ils sont convenablement chauffés,
dans différentes teintures. ( Wall. )
Wallerius assure que le quartz enfumé et le quartz
laiteux sont phosphorescens par la chaleur.
* 4e Esp. GRÈS ».
L a pierre à laquelle nous donnons ce nom , est es-
sèntiellement composée de très-petits grains de quartz
agglutinés par un ciment invisible. Elle a donc la dureté,
l’infusibilité du quartz dans ses grains; mais sa
texture change l’aspect de sa cassure. Cette cassure toujours
grenue, quelquefois écailleuse et même luisante,
sans cesser d’être grenue, est ordinairement droite,
quelquefois conchoïde. Lorsque le Grès est solide, il
élincèle sous le choc du briquet, lorsqu’il est friable , on
ne juge de sa dureté que par la facilité qu’il a de rayer
l’acier et le verre le plus dur, mais il ne raye point le
béril. Ces caractères suffisent pour le distinguer de la
1 S a n d sm n , G r è s . B r o cH. — Cos . Wa l l e r .
On ne d o it rap p o r te r à ce tte espèce que tes Grès purs et homogènes
, composés uniquement de q ua rtz. Les autres p ie r re s , vulga irement
nommées Grès, seront placées parmi tes roches , e t y seront
décrites sous le nom de psammite.
L e Grès dont nous traitons i c i , ne présentant ni la forme cristalline
du q u a r t z , ni le clivage de ce tte p ierre , ni même sa cassure vitreuse ,
doit être considéré comme une espèce minéralogique différente. Il ne
p eu t être réuni au quartz , comme on a réuni l ’hornblende à l'am phibole
, la co c co lite au p yrox ène , & c . car on doit remarquer que
le clivage se re trou v e dans ces pierres en m as se s , et que ce ca ra ctè re
essentiel p rouv e q u ’elle: sont de la même espèce que les pierres
cristallisées auxquelles on li s a réunies.
ehaux oarbonatée dolomie, de la baryte sulfatée grenue,
de i’émeril et de quelques silex cornés , les seules
pierres qui lui ressemblent au premier aspect.
Le Grès offre un grand nombre de vfmélés qui se
lient les unes aux autres par des nuances insmisibles.
11 passe-lui-même tantôt au quartz ferrugineux, tantôt
au silex corné, tantôt à la roche de sédiment, que nous
nommerons psammite.
x. G r è s l u s t r é . H a u t ï . Ce Grès a le tissu très-
serré , en sorte que sa cassure est lisse, même luisante et
conchoïde. Mais comme il est translucide , on recon-
noît facilement dans son intérieur la texture grenue qui
le distingue du quartz, dont il se rapproche d’ailleurs
beaucoup.
On trouve cette variété sur la colline de Montmo-
l’ency près Paris. Elle forme dans du sable des bancs de 12
à 5 décimètres d’épaisseur. Elle est gris-cendré, avec des
zones parallèles plus foncées. M. Gillet a remarqué que
lorsqu’on donne un violent coup de marteau sur une
plaque bien homogène de ce Grès , on en détache
souvent uir cône très-évasé, mais très-régulier, et à
surface fort unie. Si cette variété appartient au Grès
quarlzeux des minéralogistes allemands, on le trouve
aussi dans les ter rein s de formation irapéenne. (R eus s .)
On le voit en couches presque verticales près de Cherbourg,
2. G r è s b l a n c a. Les grains de cette variété étant
liés peu fortement ensemble, sa cassure est li'ès-sensi-
blement grenue. Ce Grès est tantôt dur et solide, tantôt
tellement friable, qu’il s’égrène sous les doigts. La couleur
dominante de ses masses est le gris blanchâtre.
Il renferme quelquefois des parties jaunes, routes de
rouille , brunes , et même presque noires. Ces diverses
1 Quart^ Sandstein. R e v S S , Géogn.
* Weisst sandstein. R eu s s , Géogn.
Variétés.!