connues. Les plus abondantes , celles qui fournissent
les pierres les plus pures, se trouvent en Daourie , sur
les frontières de la Chine, dans les environs de Nert-
chinsk. La gangue de ces Bérils est une argile endurcie
en forme de jaspe, qui, suivant Herman, contient
du zinc.
Les Aiguemarines des monts Altaï en Sibérie, sont
toujours impures; elles se trouvent principalement dans
une des branches de celte chaîne de montagne, connue
sous le nom de montagne de Neige ( tigeretsvic ).
Les Bérils aiguemarines des monts Ourals sont actuellement
très-rares ; ils se trouvent dans le cercle d’A-
lepafski en Perse, dans une montagne de granité. Le
même filon renferme du quartz, des topazes et du fel-
spath cristallisé. ( H e r m a n . )
MM. Lelièvre et Alluaud ont découvert, dernièrement
en France, des Aiguemarines d’un volume beaucoup
supérieur à celui que nous avons attribué plus haut
à ces pierres : elles sont dans un large filon de quartz,
encaissé dans un terrein de granité , près de Limoges,
à l’orient de la route de Paris. M. Champeaux en a
trouvé à Marmagne , près d’Autun, et M. Dubuisson ,
à l’ouest de Nantes, dans une roche à base de felspath.
Elles sont accompagnées de quartz hyalin.
Ces Aiguemarines et celles de Sibérie se trouvent
presque toutes dans un granité graphique. ( P a t r i n . )
On trouve encore des Bérils de cette sous - espèce
à Johann-Georgeustadt en Saxe, et au Brésil, et il
faut y rapporter lé Béril limpide que Dolomieu a
trouvé dans les granités de l’île d’Elbe. — Les Bérils
aiguemarines , souvent d’une couleur pâle , offusquée
de glaçures et de nuages , sont peu estimés des
joailliers.
Annotations. Le Béril de Pline doit se rapporter à la pierre dont
on vient de traiter, et il est facile de prouver que les
variétés de cette pierre, qu’il donne sous les noms de
chrysobéril, chrysoprase , aéroïde, &c. peuvent trèsbien
se rapporter aux variétés de couleurs de cette sous-
espèce \
2e S O U S - E S P . BÉRIL ÉMERAUDE 3.
L e vert le plus vif et souvent le plus pur est le caractère
distinctif de cette variété. C’est à l’oxide de chrome
qu’elle doit sa couleur. Cet oxide ne fait cependant que
les trois centièmes de la masse.
Les Emeraudes sont aussi plus dures et moins lamel-
leuses que les aigues-marines ; leur volume est peu considérable,
et les stries longitudinales du prisme sont à
peine sensibles.
Le gissement des Emeraudes et les lieux où on les
trouve ne sont pas encore bien connus. On les rencontre
assez ordinairement dans le sable des ruisseaux et des
autres terreins de transport, comme dans la terre végétale
la plus superficielle. On en trouve aussi dans des
pierres qui semblent appartenir aux terreins secondaires.
M. Lelievre a vu une Emeraude sur une gangue
gypseuse ; M. Sage en cite une dans une géode de chaux
carbonatée , qui étoit placée au milieu d’un terrein
schisteux ; M. Galilzin en cite pareillement dans une
gangue calcaire : on soupçonne que ces Emeraudes
n’ont point été formées dans ces lieux, mais qu’elles y
ont été transportées.
Le Pérou est le pays qui fournil actuellement les
Emeraudes les plus belles. La plus ancienne mine est
celle de Manta, qui est épuisée ; l’autre mine d’Eme-
raude est située dans la valiée de Tunca, juridiction
de Santa-Fé, entre les montagnes de la Nouvelle-Grenade
et celles de Popayan. On trouve ces pierres dans
des filons stériles ou dans des cavités au milieu des granités.
On assure qu’on en trouve aussi en Asie ; dans
l’ile de Ceylan ; dans la Haute-Egypte et dans les mon- 1
1 V o y e z l'a r tic le B é r i l du D ic tio n n a ir e des Sciences naturelles
imprimé chez L e v r a u lt , S c hoe il, & c ,
1 L 'E m e r a u d e v e r te . H a ü y , — Smarag, l ’émeraude. B r o c h ,
Caractères
Gissement
Lieux.