Variétés.
Lieux
et gissemen!.
il ne fond pas, et ne fait point effervescence avec les
acides, ce qui le distingue du schiste marneux bitumineux.
1. Ampelite alumineux \ Cet Ampelite exposé à l’air,
, se couvre d’effiorences, qui ont une saveur salée et
stiptique; il rougit par l’action du feu , en raison du
fer qu’d contient toujours : il est tantôt mat dans tous
les sens, et tantôt éclatant dans le sens de la cassure
piincipale. Les feuillets de ce dernier sont ordinairement
courbes ; il paroît qu’ils doivent leur éclat à une
matière analogue à l’anthracite, et qui est interposée
entre ces feuillets.
L ’Ampelile alumineux renferme en lui les élémens
de 1 alun , c esl-a-dire le soufre et l’alumine. Il est composé,
suivant les dernières analyses de M. Klaproth , de
soufre , 0,028 ; de charbon , 0,196 ; d’alumine, 0,160 ;
de sdice, 0,400; de fer oxidénoir, 0,064 ; de sulfates de
fçr, de chaux et de potasse, environ o,oi5 de chaque, et
d eau , 0,070. M. Klaproth fait remarquer que le soufre,
dans l’Ampelite alumineux terreux qu’il a analysé, n’est
point uni au fer, mais au charbon, et d’une manière
encore inconnue.
Lorsque l’alun se produit, le soufre passe par l’influence
de l’air a l’état d’acide sulfurique, et forme avec
l’alumine et le fer du sulfate d’alumine et du sulfate de
fer, qui s’effleurissent à la surface de l’Ampelite. Aussi
cette pierre lessivée donne-t-elle ces deux sels. L ’Ampe-
hte qui est brillant donne ordinairement plus d’alun
que celui qui est mat *.
On trouve des Ampelites alumineux dans beaucoup
de pays. Nous avons déjà cité (page 167) une partie
des lieux où l’on exploite les mines schisteuses d’alun.
1 Alaunschiefer, le Schiste alumineux. B r q ch .
* v °3'e z> page *58 et suivantes, ta description de la méthode
qu’on mit pour extraire l’alun ds ses mines.
Nous y ajouterons, d’après M. Brochant, celles de Rei-
chenbach, de Limbach et d’Erlenbach en Saxe.
L ’Ampelite alumineux fait partie des montagnes schisteuses
secondaires ; il se lie même avec les schistes ardoise
et argileux par des nuances insensibles, et est traversé
comme eux par des veines de quartz, de chaux
carbonatée apathique, de fer sulfuré, &c.
2 . A m p e l it e g r a ph iq u e \ Cette variété se reconnoît Gissement.
par la propriété qu’elle a de laisser sur le papier une
trace noire ; elle est tendre, et quelquefois même un peu
onctueuse; elle est tantôt matte, et tantôt un peu brillante;
dans ce dernier cas, elle se rapproche beaucoup
du graphite. Sa texture est quelquefois à peine schisteuse
sur les petits échantillons ; sa cassure devient alors
presque conchoïde. Cet Ampelite est assez tendre pour
se laisser facilement couper avec le couteau ; exposé au
chalumeau, il blanchit ou jaunit ; enfin il s’effleurit dans
certains cas à la manière de l’ampelite alumineux, et
donne comme lui du fer et de l’alumine sulfatés. Il
contient, suivant M. Wiegled , 0,64 de silice, 0,11 d’alumine,
0,11 de charbon, o,o3 de fer, et 0,07 \ d’eau.
L ’Ampelite graphique accompagne les schistes argileux
, et sur-tout les Ampelites alumineux. On le trouve
aussi dans les environs des mines de houille. Il paroît que
la sous-variete , qui est onctueuse , brillante et à cassure
conchoïde, appartient aux terreins de schistes primitifs,
tandis que l’autre fait partie des terreins de schistes argileux
secondaires.
Cet Ampelite est employé par les maçons , les char- Heu*
pentiers et les menuisfers , pour tracer, et lorsqu’il est et usages‘
fin, pur, et par conséquent tendre et homogène, on
s’en sert pour faire des dessins soignés. On le connoît
alors sous le nom de pierre d'Italie, parce que le
1 Zeichenschiefer, le schiste à dessiner. B r o c h . — Schistus n i
grica. Wal l . M é l a n t h e r i t e ou crayon noir, D z lam é th -
Argile schisteuse graphique. Ha u t ,