a Islande, parce qu’on a rapporté des masses de Chaux
carbonatée transparente, facilement divisible en:rhomboïdes.,
du district de Bardestrand, dans la partie occidentale
de cette île. Cette variété de forme est assez rare.
M. de Cressac en a trouvé des cristaux groupés de la
grosseur d’un oeuf et au-delà*, aux environs de Cha-
lonne , département de Mayenne et Loire.
Cu. cârb. jSqciaxb ( f ig . i4 )'. C’est un rhortibôïde très-
obtus, dont les angles pisfis sont de iï/f1 ig' et 65'J'4 t/-
On 1 a nommé improprement Spath calcaire lenticulaire.
Cette forme secondaire est due à un décroissement,
par une rangée de molécules parallèles à l’arête
B du rhomboïde primitif.
Ch. carb. inverse (/,?•. 15 >. C’est un autre rhomboïde;
mais celui-ci est aigu ; ses angles plans sont de r]5'i i et
de io4d|. Il résulte d’un décroissement par une rangée
de molécules à droite et à gauche de l’angle JE. On l’a
nommé spath, calcaire muriatique, parce, qu’on le
rencontre ordinairement dans l’intérieur des coquilles
marines fossiles. On Je trouve aux environs de Paris ,
dans les carrières de Neuilly ; il y est mêlé avec des
cristaux de quartz.
II V a encore trois rhomboïdes secondaires de Chaux
carbonatée, dont deux plus aigus que l’inverse et un
presque cubique ( fig. i6 ).
C h. carb. métastatique { f ig . i7 ). C’est une des variétés les
plus connues. On la nomme vulgairement dent de
cochon.
C h. càrb. prismatique. C’est un prisme hexaèdre régulier.
Les pans de ce prisme sont produits par un décroissement
, par deux rangées au-dessus de l’angle e,
du rhomboïde primitif {fig- *3 ), et les bases par une
seule rangée au-dessous ou plutôt à l’entour de l’angle A.
Cn. carb. dodécaèdre { f ig . 18). C est un prisme à six pans
pentagones, terminé de chaque côté par trois faces pentagones,
qui appartiennent au rhomboïde obtus nommé
équiaxe. Lorsque dans cette variété très-commune le
prisme est tellement raccourci, que les pans sont; réduits
à des triangles, on le nomme vulgairement spath calcaire
en tête de clou.
La Chaux carbonatée n’est pas toujours cristallisée Gisement,
régulièrement, ses cristaux sont souvent confus , et leurs
faces peu nettes , sont altérées par des décroissemèns
irréguliers ou par des hémitropies.
Ces variétés de formes, mêlées avec d’autres substances
très-différentes, se trouvent dans des filons de diverse
nature, elles en tapissent les cavités ; elles sé"lrouvent
aussi dans les fentes , dans les espaces vides, ou entre les
couches des pierres calcaires compactes ou des schistes
calcaires.
** E n massé.
Chaux carbonatée .eaminaire. HaIçy.. Cette variété. a une
texture lamelleuse ; ses lames sont grandes, continues,
peu entrelacées; elle est souvent transparente.
Chaux carbonatée lameleaire. Haut.- Cette variété présente
dans sa cassure des facettes brillantes., dirigées dans
tous les sens. Quand elle résulte d’une cristallisation
confuse et qu’elle est homogène , elle est très-dure ;
mais lorsque ses facettes ont été produites par l’infiltration
de la Chaux carbonatée au travers d’une pierre
spongieuse, elle est assez friable. On distingue la Chaux
carbonatée lamellaire formée par cristallisation confuse
de celle qui est produite par infiltration , en ce que dans
cetle dernière les facettes sont séparées par du Calcaire
grenu et grossier , ou mêlées de. celte substance. Ces
facettes sont souvent produites par l'infiltration et par la
cristallisation de la matière, calcaire , dans les cavités
abandonnées par des coquilles fossiles décomposées, et
la forme des coquilles est souvent même reconnoissable.
On trouve un exemple frappant de cette disposition dans
quelques bancs de. pierre calcaire de N oydanl, près
Châtenay, département de la Haute-Marne. Celle pierre,