
 
		sont  inclinées  de  9a4  et  de  88d.  D’ailleurs,  aucune  de  
 ces  pierres  ne  se  fond  comme  l’Amphibole,  en  un  
 émail  noir  assez  facile  à  obtenir,  et  ce  dernier  caractère  
 joint  à ceux  que  nous  allons donner, sert sur-tout  
 à  distinguer l’Amphibole  en masse; 
 L ’Amphibole est  assez dur pour rayer le  verte, mais  
 il donne  difficilement des étincelles  par  le choc du  briquet. 
   Sa poussière est rude,  âpre  aü toucher,  et  ce caractère  
 le distingue de l’asbeste roide. 
 Il  ne  s’électrise  ni  par le'  frottement,  ni  par la chaleur, 
   ce  qui  le  distingue  essentiellement  de  la  tourmaline. 
   Enfin  sa  pesanteur  spécifique  est  exprimée  
 par  3,ü5. 
 Nous  diviserons  l’Amphibole  en  deux  sous-epèces,  
 fondées  sur  la  différence  de  nature  du  principe  colorant, 
  qui est  combiné avec  ce minéral.  ( Introd.  106. ) 
 i re  so u s -e s p .  a m p h i b o l e   SCHOB.LIQUE  *. 
 C e t   Amphibole  est  généralement  noir  ,  ou  s’il  a  
 quelquefois  une  nuance verdâtre, c’est le vert-bouteille  
 foncé.  Il est plus commun et plus  lamelleux que l’Amphibole  
 de la  sous-espèce suivante.  Les  analyses  qu’on  
 en a faites sont si  différentes,  qu’elles  ne peuvent point  
 nous donner des notions précises  sur  la  nature de  cette  
 pierre ; nous indiquerons  seulement  celles de Bergman  
 et  de MM. Kirwan  et Laugier. 
 B e r gm an . K ir w a n , L a ù g ie r . 
 A m p b . A r a p h . A m p b .  c r i s t . 
 b a s a l t iq u e . c om m u n . v o lc a n iq u e . 
 Silice, 0 ,5 8 0 , 3 7 0 , 4 a 
 Alumine , o , » 7 o ,® a 0 ,0 8 
 Magnésie, 0 ,0 1 o , i  6 0 , 1 1 
 Chaux, 0 ,0 4 0 , o a 0 , 1 0 
 Fer  oxidé, 0 ,0 9 0 , a 3 0 , s 3 
 Manganèse, 0 ,0 1 
 E a u , 0 ,0  5 
 1  O est  la  pierre  connue  le  plus  ordinairement  sous  le  nom  de  
 Schorl  hoir. 
 1.  A m ph ib o l e   schorliqtte  c r i s t a l l i s é .  Cet  Amphibole  
 s’offre ordinairement sous la  forme de  cristaux  prismatiques  
 d’un  noir  opaque ; leur structure lamelleuse permet  
 d’arriver  facilement  par  la  division  mécanique  à  
 leur  forme primitive. On remarque  d’abord qu’011  peut  
 faire quatre  coupes longitudinales  très-nettes,  qui  donnent  
 pour  forme  primitive  un  prisme  oblique  à  base  
 rhombe,  dont  les  pans  sont  inclinés  entr’eux  de  124d  
 34' et  55d 26'.  Les  coupes  parallèles  aux  bases  de  ces  
 prismes  sont moins  nettes,  elles  donnent  un  rhombe  
 dont les angles sont de  i22d 56' et 5qA 4'  (p l. 6, fig.  a3). 
 Les  prismes  d’Amphibole  cristallisé  offrent  la  plupart  
 une particularité remarquable:  leurs deux sommets  
 n’ont souvent entr’eux aucune analogie dans le  nombre  
 ou  la disposition des faces qui les  composent ;  ils ne peuvent  
 être  assimilés en  cela  aux  prismes  de  tourmaline  
 ou  des  autres  cristaux  électriques  par  chaleur,  dont  
 les  sommets  ne  diffèrent  que  par  de  nouvelles  facettes  
 ajoutées  aux  faces  analogues  a  celles  des  sommets  opposés. 
 Les  variétés  de  formes  de  l’Amphibole  sont  peu  
 nombreuses;  elles  sont rarement  eu  cristaux très-nets  :  
 les  plus communes sont  : 
 L 'A mphibole  sch.  dodé caèdre.  C’est  Un  prisme  à  six  pans  
 terminé de chaque côté par trois faces rhomboïdales. 
 L  Amphibole  sch.  i£qui—d if f é r en t   ( pl, 6t  ^>4 ),  PriSUlC  à SIX 
 pans,  terminé  d’un  côté  par  quatre  trapèzes  ,  et  de  
 l’autre  par deux  pentagones.  Cette  variété  est  une  de  
 celles qui se trouvent parmi les déjections volcaniques de  
 la Carboneira  près  du  Cap  de  Gâte,  dans  le  royaume  
 de Grenade. 
 Ces prismes  et  toutes les  autres  variétés  de  l’Amphibole  
 sont  ordinairement  d’un  noir  opaque  plus  ou  
 moins  foncé. 
 Variétés, 
 L ’Amphibole  cristallisé  varie  aussi  par  sa  texture  
 et  par son  gissement.  M. Werner  en  a  fait deux  sous