renies de ce corps , elle ne peut être considérée que
comme un caractère de sous-variélé.
Ainsi le jargon et l’hyacinte formeront des variétés
principales du zircon. Elles seront caractérisées par la
couleur qui est d’accord avec une forme secondaire
générale, et même avec un gissement particulier. L ’améthyste,
le quartz limpide, le quartz rose , etc., seront
autant de variétés principales du quartz, parce que les
corps qui les colorent sont, ou différens par leur nature,
ou les mêmes, mais dans des proportions très-différentes.
Le silex cornaline, le silex héliotrope , le silex hydro-
phane, seront aussi considérés comme des variétés de
cet ordre.
11 o. 5°. Les minéraux mélangés d’une manière invisible
ou souillés, formeront tantôt des variétés de second
ordre, tantôt des sous-variétés. On ne peut guère établir
de règles à cet égard ; mais on doit rappeler ici qu’il y a
une grande différence entre les substances simplement
mélangées, et celles qui ont contracté une sorte d’union
avec l’espèce. Dans le premier cas, le corps étranger
est sensible, et conserve tous ses caractères, le minéral
mélangé est alors toujours opaque, ou foiblement translucide.
Dans le second cas, le principe accessoire est
comme dissous dans l’espèce principale, ainsi que nous
l’avons déjà expliqué (83).
11 ï . Nous allons présenter actuellement dans l’ordre
ou l’on doit les placer, les diverses divisions qui constituent
une classification , en rappelant brièvement les
principes sur lesquels elles seront établies.
1 12. i°. Les classes renfermeront les minéraux qui
se ressemblent par la manière dont leurs principes
constituans sont réunis , ou par une propriété caractéristique
commune à tous ces minéraux.
1 1 3. 2°. Les ordres réuniront les minéraux qui se
ressemblent par une certaine analogie dans la nature
de celui de leurs principes constituans, qui est considéré
comme base.
i l 4- 5°. Les genres seront composés de minéraux,
ayant tous un principe commun. Lorsque des minéraux
qui ont un principe commun, ont en outre des propriétés
chimiques tout-à-fgit différentes, ils seront divisés
en deux ou plusieurs genres. Ainsi le carbone dans l’anthracite
et le carbone dans l’acide carbonique formera
deux genres ; l’alumine sulfatée, l’argile pure et le corindon
formeront trois genres *»
1 15. 4°. Les espèces seront formées des minéraux qui
ont la même composition chimique.
116. 5°. Les sous-espèces renfermeront les minéraux
d’une même espèce, qui diffèrent par la présence d’un
principe accessoire, ou par le mode d’agrégation de
leurs parties.
117. 6°. Les variétés renfermeront les minéraux
d’une même espèce, qui ne diffèrent que par le mode
d’agrégation de leurs parties, ou par une couleur remarquable
, appartenant à de grandes masses, dans des
circonstances semblables ; elles renfermeront aussi quelquefois
des minéraux mélangés , lorsque la substance
étrangère formera un tout presque homogène avec l’espèce
principale.
n 8. 70. Les sous-variétés seront composées de minéraux,
dont les différences sont encore moins importantes
: telles sont celles qui résultent des formes secondaires
, des couleurs fugaces, des mélanges très-appa-
rens, &c.
11 g. On doit avoir remarqué dans ce Tableau, que les
déterminations des divisions sont d’autant plus vagues,
que ces divisions s’éloignent davantage de l’espèce.
120. Quoique nous soyons parvenus , au moyen
des règles que nous venons d’établir, à faire entrer
dans le système un grand nombre de minéraux, qu’une
méthode plus sévère en excluroit, on pourrait encore 1
1 Cette marche ne pourra pas être suivie pour les métaux, par
les raisons que nou$ en donnerons en leur lieu.