servir à déterminer les espèces parmi les minéraux dont
la composition est inconnue ou mal connue ; parmi ces
minéraux , tous ceux qui auront une forme primitive
différente, formeront autant d’espèces particulières,
tandis que ceux qui auront la même forme primitive,
devront en outre avoir les mêmes caractères secondaires
pour être considérés comme formant une seule espèce.
q3. 4°. Les minéraux simples, c’est-à-dire sensiblement
purs, dont on ne connoît exactement ni la forme
primitive, ni la composition chimique , formeront des
espèces arbitraires qui seront établies sur les caractères
secondaires qu’offrent ces minéraux 1 (87).
94. 5°. Les minéraux souillés ou mélangés dont
l’analyse est impossible, et qui ne présentent ni caractère
dominant, ni forme , au moyen desquels on ne
puisse les rapporter avec certitude à aucune espèce déjà
déterminée, seront séparés en fausses espèces *, ou
rapportés aux espèces arbitraires 1 * 3 4 , avec lesquelles ils
ont le plus d’analogie.
g5. 6°. Les minéraux souillés, susceptibles de cristalliser,
seront rapportés à chacune des espèces auxquelles
la forme de leurs cristaux appartient fî
96. 70. Les espèces réelles , les espèces arbitraires,
1 Tels sont pour nous le silex , le petrosilex , l’obsidienne, le
jade, la serpentine noble, le talc, la macie, l’asbeste, le succin, etc.
on ne peut être dirigé dans leur spécification , ni par la forme, puisqu'on
n’en connoit pas de véritable cristaux, ni par l’analyse qui est
insignifiante dans la classe des pierres et des combustibles composés.
1 Tels sont le jaspe, l’argile, la stéatite , le grès, le lignite, la
houille.
5 Ainsi, la serpentine commune sera rapportée à l’espèce arbitraire
de la serpentine noble.
4 Le grès calcaire à la chaux carbonatée, le quartz ferrugineux
( e is e n k ie s e l ) au quartz , &c. .
On vient de voir quels secours l’observation des formes primitives
nous offre pour la connoissance précise des minéraux. C'est à
M . Haüy que la science doit ce moyen efficace de perfectionnement ;
c’est lui qui l’a fait connoître, qui en a démontré l’importance, et
oui en a fait la plus heureuse application.
I N T R O D U C T I O N ,
et les fausses espèces,seront rangées dans la même série,
selon les rapports qu’elles paraissent avoir entre elles.
97. 8°. Les minéraux mélangés dont la nature hétérogène
est sensible à l’oeil, et qui se trouvent en grandes
masses, for meront une classe à part sous le nom de roches;
leur classification est l’objet d’une partie distincte de la
minéralogie. Celle partie sera traitée séparément.
98. L ’espèce qui est la réunion d’individus ou Yabs-
traction la plus importante dans une méthode , étant
déterminée (76, 81,90, 91 ), il nous reste à chercher
les principes qui doivent nous diriger dans rétablissement
des autres divisions.
Une méthode minéralogique naturelle étant nécessairement
fondée , comme nous l’avons prouve plus
haut (7 4 ,7 5 ) , sur la composition , c’est encore dans la
composition ou dans les propriétés chimiques les plus
remarquables, que nous devons prendre les caractères
des divisions supérieures à celle de l’espèce. Les pro-
priélés les moins importantes nous serviront à subdiviser
les individus qui composent une espèce, lorsque celle
subdivision deviendra nécessaire.
Les divisions supérieures à celle que l’on nomme
espèce, sont, en remontant, les genres, les ordres et les
classes ; nous établirons ces divisions d’après les principes
suivans.
99. ip. Les genres seront formés des espèces dans lesquelles
un des principes est commun , et qui ont en
outre de l’analogie entre elles par leurs propriétés chimiques.
100. Le principe le plus fixe, on celui qui appartient
à une classe de corps regardés comme étant plus fixes,
sera considéré comme le principe essentiel d’un genre.
Ainsi, tous les minéraux composés ou d’un alkali,
ou d’une terre, ou d’un oxide métallique, combiné avec
un acide, formeront autant de genres qu’il y aura d’al-
kalis, de terres ou de métaux différens, parce que ces
corps sont considérés en général comme bases, c ’esi-à