dont le fond est jaunâtre, ressemble au premier aspect
a de la Chaux carbonatée lamellaire primitive à grandes
facettes. (Bailt.et. )
' Ces observations sont nécessaires pour distinguer la
véritable pierre calcaire primitive de celle qui n’en a
que l’apparence.
k esvdeùx, sous-variétés précédentes se trouvent en
niasses, et plus souvent en veines dans différentes
pierres, notamment dans les schistes les marbres. calcaires et dans
2. C h a u x carb<xnàtJ:e saccaroïde. H a u t . * Cette variété,
quelquefois très-voisine de la Chaux carbonatée
lamellaire , a la texture grenue, mais brillantey elle a
1 aspect du sucre. Elle fait facilement effer\ 'escence avec
les acides, et c’est c_e qui la distingue de la Chaux car-
bonatee lente, qui d’ailleurs lui ressemble beaucoup.
I.a Chaux carbonatée lamellaire et la Chaux carbonatée
saccaroïde varient seulement de couleur du blanc au
gris et au bleu d’ardoise ( le marbre bleu turquin ) ; elles
renferment quelquefois des matières étrangères cristallisées
régulièrement1 'OU Cdhfusément ; on y rencontre
du quartz, des grenats, dürnica, de l’amphibole , de la
grammatiie, du talc , de l’actinote, de l’asbestè, et quelques
substances métalliques, telles que du fer, du plomb
oii du zinc sulfurés y du fer oxidulé, &c. La Chaux carbonatée
' saccaroïde est souvent une véritable roche à
base calcaire. C’est ainsi q’u’on doit considérer celle qui
se trouvé en couches 1 verticales à gauche du port de
Puillièrès, dans le Donnezan, département de l’Arriège.
Elle est d’un gris rougeâtre très-sale, et ressemble à un
grès rempli de grenats. —< Ces deux variétés de'Chaux
carbonalee sont assez dures, souvent très-homogènes
et susceptibles d’un poli brillant. L ’une et l’autre se
trouvent en grandes masses ; elles forment des bancs
considérables très-épais, souvent même des montagnes
’ Kerniger kalkstein, la pierre calcaire grenue, B r o ch ,
entières. Les joints qui séparent ces bancs sont à peine
sensibles. La plupart des géologistes les regardent comme
appartenant exclusivement aux terreins de cristallisation
, et comme étant d’une formation contemporaine à
celle des gneiss, des porphires , &c. En effet les bancs de
ces pierres calcaires alternent avec ceux des roches que
nous venons de nommer ; ils sont inclinés comme eux,
et se trouvent absolument dans les mêmes circonstances.
Les Alpes, et sur-tout les Pyrénées, offrent
de fréquens exemples de cette disposition. Ainsi on
voit au pic du midi de Bagnère, dans les Pyrénées, des
couches verticales de Chaux carbonatée saccaroïde alternant
avec des couches de granités. (Ramond.) On la
trouve sous du porphyre à Inverary, en Ecosse, &c.
( F a u j a s . ) Enfin cette pierre calcaire ne renferme jamais
aucun débris de corps organisés ; très-différente en cela
des marbres proprement dits, qui sont quelquefois entièrement
composés de madrépores ou de coquilles.
Dans les arts on donne à ces pierres le nom de marbre Usages.
salin, marbre blanc, marbre statuaire. Elles sont en
effet employées de préférence par les sculpteurs; et les
anciens ont donné à leurs diverses qualités des noms
particuliers.
Les marbres statuaires les plus célèbres, sont : le
marbre de Paros, appelé par les anciens Lychniles ;
c étoit le plus estimé ; il a de la transparence ; son grain
est assez gros ; ses carrières étoient situées dans les îles de
Paros, de Naxos et de Tenos ; on dit qu’elles n ’en fournissent
plus. Les célèbres statues de la Vénus de Médi-
cis, de la Vénus du Capitole, de la Pallas de Velletri, &c.
sont de ce marbre. — Le marbre appelé pentélique,
dont les carrières etoient près d’Athènes, sur le mont
Pentélès; il est traversé de quelques couches ou veines
verdâtres, ou plutôt grises, et communément micacées j il
porte vulgairement le nom de cipolin statuaire. La tète
d’Alexandre, leBacchus indien, le Torse, la statue d’Es-
culape, la tête d’Hippocrate, &c. &c. ont été faits' avec