Variétés.
Ü g 6 P I E R R E S D U R E S ,
mais jamais vitreuse ; enfin, le Silex est infusible au chalumeau.
Tels sont les caractères communs à t o u t e s les variétés
de Silex, quelles que soient leur texture et leur couleur.
On peut y observer encore quelques autres propriétés
moins importantes ou moins générales.
Les Silex, frottés l’un contre l’autre dans l’obscurité,
répandent une lumière phosphorescente rougeâtre, et en
même temps une odeur particulière ; ils ne sont point
conducteurs de t’électricite. On ne les a point encore vus
cristallisés nettement et avec des formes qui leur soient
propres. Leur pesanteur spécifique ordinaire est de 2,4.
à 2,6. Ils sont en général composés de beaucoup de silice
et d’un peu d’alumine : la quantité de silice la plus forte
paroît être 0,98, et celle d’alumine 0,16.
Cette espèce renferme un grand nombre dè variétés
qui peuvent être séparées en deux divisions : x°. Les
aOga tes f; 2°. les cailloux.
i " Hiv. L e s A g a t e s .
C e nom a été appliqué par les anciens minéralogistes
à la plupart des pierres qui entrent dans celle division.
Nous rangerons sous cette dénomination les variétés
de Silex qui ont une pâte fine, ce qui leur donne une
cassure cireuse, souvent écailleuse, ou meme presque
vitreuse. Ces variétés jouissent, en outre, de couleurs
vives et fleuries, et sont susceptibles de recevoir un poli
éclatant. *
1. S i l e x C o r n a l in e a. La couleur dominante de ce
Silex est le rouge, qui varie du rouge de sang foncé au
1 Nous ne prétendons pas que ces caractères soient fort tranchés ;
mais quand il s’agit de diviser des variétés, on ne peut exiger une
rigueur, qu'il n’est souvent pas possible d’appliquer même à ta
distinction des genres. Ces caractères sont d'ailleurs si peu importons ,
que noos aurions pu , à t’exempte de Liunæus, établir les division*
sans leur assigner dè caractères.
1 Carneolus des anciens.— Karniol, la CORNALINE. Broch. —*
Quarts agate cornaline. R aux.
rouge de chair tendre , nuancé de jaunâtre , et alors il
n’est presque plus possible de le distinguer du Silex sar-
doine. La Cornaline est ordinairement demi-diaphane;
sa cassure est parfaitement conchoïde, assez lisse ; sa
pesanteur spécifique de 2,6 : elle perd sa couleur et une
partie de sa transparence au feu du chalumeau.
Lorsque les Cornalines sont d’une belle couleur foncée
uniforme, elles sont fort recherchées pour les bijoux.
Elles reçoivent un poli très-vif.
Elles se trouvent en infiltration dans certaines roches,
sous forme globuleuse ou en stalactites. Les plus belles
Viennent-elles exclusivement de l’orient, comme leur
nom de Cornalines orientales semble l’indiquer ? On
assure que les Hollandais en apportent de brutes du
Japon , et qu’ils les échangent à Oberstein contre des
agiles du pays. {Fauxas.)
2. S il e x Sa r d o in e 1. Il est d’une couleur orangée souvent
altérée par une feinte de jaune, de roussâlre, ou
même de brun; en sorte qu’011 réunit sous ce nom tous
les Silex de cette division qui sont bruns ou roussâtres.
La Sardoine ne diffère de la Cornaline que par la couleur
; mais les lapidaires qui travaillent ces pierres, ceux
sur-tout qui les gravent en camées, distinguent la Sardoine
des autres Silex, parce qu’elle s’offre ordinairement
en masses plus grandes-, et qu’elle est divisée en zones
distinctes qui se prêtent plus facilement à leurs travaux.
3. S il e x H é l io t r o f e *. Sa couleur principale est un
vert fonce assez vif ; il jouit d’une assez belle translucidité;
il est ordinairement parsemé de taches d’un rouge
vif ; sa cassure est conchoïde et lisse, quelquefois écailleuse
; il se décolore par l’action du feu.
On trouve l’Héliotrope en Orient. On l’a trouvé aussi 1
* V a r . de l a c o rn a lin e . B r o ch . — Q u a r t z a g a t e s a rd o in e . H a ü x .
1 J a s p e s a n g u i n d e q u e lq u e s m in é ra lo g is te s . — Heliotrop
1 H é l i o t r o p e . B r o c h . — Htliotropius d e s f n c ien s .
Cette pierre étant toujours trauslucide, n’est point uu jaspe.