Sissera ent.
rent, étoit d’une meilleure qualité que celui qu’on trouvoit
dans le quartz laiteux et sec.
On emploie ce Mica au lieu de verre pour garnir le*
croisées en Sibérie, et pour vitrer les fenêtres des vaisseaux,
parce qu’il u’a pas l’inconvénient de se briser
par les commotions que produit l’artillerie. On l’a aussi
substitué à la corne dans les lanternes ; il est plus transparent
que cette substance, et n’est point sujet à être
brûlé.
2. M i c a l a m e l l i f o r m e . H a u t . Celui-ci porte plus particulièrement
le nom de Mica. Il est en paillettes quelquefois
très-fines, tantôt réunies en masse, mais plus
souvent disséminées dans les roches. On lui donne,
selon sa grosseur et sa couleur, les noms de poudre d’or,
argent ou or de chat. On s’en sert pour sécher l’écriture.
5. M i c a h é m i s p h é r i q u e . H a ü y . Il est en lames convexes
et concaves et d’un blanc argentin. Ces lames sont quelquefois
placées les unes au-dessus des autres, et vont en
augmentant d’étendue, de manière à former une ou plusieurs
pyramides renversées et convergentes. On l’observe
ainsi dans un granité de Suède à felspath rouge. ( Tondi.)
4 . M i c a f i l a m e n t e u x . H a ü y . Cette variété assez rare,
est ordinairement en masse parallélipipédique. Ses
lames se divisent parallèlement à leurs bords en filamens
déliés.
Le Mica est une des substances minérales le plus
abondamment et le plus également répandues dans
la nature. Il ne se présente cependant jamais ni en
couches , ni en masses isolées considérables, mais il
entre dans la composition d’une multitude de roches,
et sur-tout dans celle des roches qui concourent le plus
ordinairement à la formation des terreins primitifs ou
de cristallisation ; tels que les Micaschistes, les gneisses,
les granités, &c. Il se trouve quelquefois cristallisé dans
les fissures de ces roches ou dans les cavités des filons
qui les traversent. Il est de la plus ancienne formation,
puisqu’il fait partie des granités et qu’il accompagne
l’étain dans ses filons ; il est aussi d’une formation très-
récente, puisqu’on le trouve dans les dernières roches
de cristallisation.
On le voit également dans les terreins de sédiment
-et dans ceux de transport. Il est commun dans les grès,
dans les schistes , dans les cos des terreins de sédiment,
notamment dans celles de ces roches qui recouvrent les
houillères. On le trouve encore dans les sables et dans
les attérissemens les plus éloignés des chaînes des montagnes
primitives ; enfin il est très-abondant dans certains
produits volcaniques.
On suppose, avec beaucoup de vraisemblance, que
le Mica n’a été formé par voie de cristallisation que dans
les terreins primitifs ; tandis que celui que l’on observe
dans les terreins de sédiment et dans ceux de transport,
a été transporté tout formé dans ces sortes de terreins
avec d’autant plus de facilité qu’il est très-léger; il en
est peut-être de même de celui des terreins volcaniques ;
on pense qu’il a été empâté et mêlé avec les matériaux
qui composent ces terreins.
Le Mica se trouve donc dans tous les pays, et on en
rencontre jusque dans certains sables des environs de
Paris, notamment dans ceux de la forêt de Fontainebleau
, et dans celui de plusieurs parties des bois de
Sèvres et de Meudon. On le trouve en grandes lames
de i5 centimètres de côté, à Saint-Ferréol, près Brives,
département de la Corrèze; il est d’un brun métallique.
( Cr e s s a c . )
Le Mica est susceptible de se diviser en lames d’une
ténuité, telle que leur surface réfléchit les couleurs de
l’iris. M. Haüy a évalué à environ 4^ millionièmes de
millimètre l’épaisseur de la partie de ces lames, qui réfléchit
une belle couleur bleue. Cette propriété remarquable
appartient exclusivement au Mica.
L ieu e
Annotation*.