parmi lesquelles domine le bleu-violet. Elle repose sur
des couches de houille.
M. Werner cite la Lilhomarge dans les brèches qu’il
nomme grauwahhe, à Zellerfeldt au Hartz. M. Trebra
a trouvé au Hartz, une Lithomarge phosphorescente
par le frottement.
2 e Div . A r g i l e s f u s i b l e s .
7. A r g i l e s m e c t iq u e . H a 'ùy . 1 Celte variété est grasse
au loucher, et se laisse polir avec l’ongle ; elle se délite
promptement dans l’eau , y forme une sorte de bouillie,
mais n’y acquiert pas une grande ductilité.
Elle est assez compacte et happe très-peu à la langue.
Plusieurs variétés d’Argile smectique noircissen t par un
premier feu, et deviennent blanches par un feu plus
violent, ce qui indique la présence d’une matière combustible.
La terre à foulon jaune de Woburn en Angleterre,
se fond à i20d du pyromètre de Wedgwood, en une
masse pâteuse, d’un brun-rouge; elle ne fait aucune
effervescence avec l'acide, nitrique, mais elle se réduit
sur-le-champ en poudre lorsqu’on la plonge dans cet
acide. ,
La terre à foulon n’a été encore analysée que par
Bergmann. Cette analyse a été faite sur celle du Hamp-
shire en Angleterre et donne : silice , o,51 ; argile, o/j5 ;
un peu de chaux et de magnésie carbonalée.
La terre à foulon est employée, comme on sait, pour
enlever aux étoffes l’huile que l’on emploie dans leur
fabrication. Cette opération se fait en foulant ces étoffes
avec l’eau et l’Argile smectique, dans des espèces de
mortiers de bois ; de lourds pilons de bois , mus par
l’ea u, refoulent perpétuellement l’étoffe en tombant obliquement
dessus.
Ce n’est ni à la chaux , ni même à la magnésie , que
1 W a lk e r e rd e , la te r r e à fu ü lo n . B iiO CH ,
les terres à foulon doivent la propriété qu’elles possèdent
d’enlever la graisse des étoffes de laine ; l’Argile suffit
pour cela : mais toutes les Argiles ne sont cependant
pas propres à cet usage. Il faut qu’elles puissent se
laisser diviser facilement et promptement par l’eau,
propriété qu’elles perdent lorsqu’elles sont trop onctueuses.
Il faut aussi que la silice qui est mélangée soit
extrêmement fine : sans cette condition , elle useroit ou
perceroit même les étoffes. Ces qualités , et sur-tout la
finesse, se reconnoissenl au poli assez vif qu’elles acquièrent
par le frottement de l’ongle. Une trop grande
quantité de fer, et sur-tout de pyrites, altère beaucoup
leur qualité.
Les terres à foulon les plus célèbres, se trouvent :
— en Angleterre ; dans le Staffordshire, près Brick-Hill ;
dans le Bedfordshire, près de W oburn ; dans le Surrey,
près de Riegate; dans le comté de Kent,près de Maidstone,
de Nulley et de Petworth ; — en Ecosse , dans l’île de
Skye; elles sont situées sur des bancs de grès ou de sable.
Ces terres à foulon contribuent tellement à la beauté des
draps, qu’on en a défendu l’exportation sous les peines
les plus sévères. — Celle de Saxe se rencontre presque
à la surface de la terre, à Rosswein ; à Schomberg, près
Gorlilz en Lusace , et à Johann-Georgenstadt. — On
en trouve aussi en France, à Rittenau en Alsace. '
8. A r g i l e f i g u l in è . Ces Argiles ont presque-Jtoutes
les propriétés extérieures des Argiles plastiques ; beaucoup
sont comme elles, douces au toucher, et font avec
l’eau une pâle assez tenace : niais elles sont en général
moins compactes , plus friables , et se délayent plus
facilement dans l’eau. Je n’en ai point vu qui possédassent.
la propriété d’acquérir dans l’eau ce commencement
de translucidité que présentent quelques-unes
des variétés précédentes. Plusieurs aussi sont très-colorées
, et loin de perdre cette couleur par la cuisson,
elles deviennent souvent d’un rouge très-vif; enfin elles.