très-nets, d’environ un centimètre ; ils sont enveloppés
et comme réunis par une matière grasse. 2°. Le Borax
du Bengale ou de Chandernagor, en gros cristaux arrondis
; ils sont plus secs que les précédens, et quelquefois
enveloppés de feuilles. 3°. Le Borax de la Chine, demi-
rafiné, plus limpide et plus pur que les précédens.
Ces différentes sortes de Borax ont besoin d’être purifiées
avant d’être employées. Pendant long-temps les
Hollandais ont possédé seuls les moyens de l’obtenir en
gros cristaux.
M. Valmont de Bomare assure qu’en suivant la méthode
que nous allons décrire, ils obtiennent 80 pour §
de Borax purifié.
On lave ce sel pour en séparer les corps étrangers, on
le dissout dans l’eau chaude, et on passe la dissolution
au travers d’un tamis. On l’évapore , ainsi clarifiée, dans
des chaudières de plomb , et lorsque la liqueur est suffisamment
concentrée, on la verse dans de grands creusets
entourés de paille, afin qu’elle s’y refroidisse lentement
et qu’elle donne par ce moyen des cristaux plus
gros. Celte cristallisation dure vingt jours.— M. Vauque-
lin fait observer que par ce moyen on est loin de retirer
les quatre cinquièmes du Borax employé, mais qu’il
faut décomposer par la chaux la matière grasse qui environne
les cristaux, et qui est un savon à base de soude.
On voit que l’histoire de ce sel, depuis sa formation
jusqu’à sa purification, est accompagnée d’incertitudes.
Le Borax sert dans la docimasie et dans l’orfèvrerie
à faciliter par sa grande fusibilité la fusion des métaux
que l’on veut examiner ou souder. On l’emploie lorsqu’il
a déjà été fondu , afin qu’en se boursouflant il ne dérange
pas les petites pièces que l’on veut souder. — Il
sert,.dans quelques verreries, à faciliter la fusion du
verre ; on en met environ cinq hectogr. par pot. Une
plus grande quantité donneroit au verre une teinte
jaune. — Il sert de fondant aux couleurs et à l’or qu’on
applique sur la porcelaine.
4 ' E s r . S O U D E C A R B O N A T E E, H a u t ,
vulgairement Natron 1.
Ce sel a comme la soude boratée une saveur savonneuse
; il verdit, comme elle , quelques teintures bleues
végétales , mais il est beaucoup plus dissoluble dans
l’eau; il s’effleurit plus promptement et plus complètement
à l’air ; enfin, il fait une violente effervescence
avec les acides les plus foibles. Cette réunion de caractères
ne permet de le confondre avec aucun sel naturel.
Il est composé de soude 0,20, d’acide carbonique 0,16,
et d’eau 0,64. ( B e r g m a n . )
Il se trouve sous la forme d’une poussière blanche ,
grisâtre ou jaünâtre. Lorsqu’il est cristallisé, la forme
qu’il présente est l’octaèdre à faces triangulaires scalènes
(.P l• 4>fîfr 3, 4 ).
La Soude carbonatée est très-commune dans la nature
; elle se trouve à-peu-près dans les mêmes circonstances
et souvent sur les mêmes terreins que le sel
marin et que le nitre, c’est-à-dire , en efflorescences
épaisses sur le sol aride de certaines plaines des pays
chauds, et dans les terreins volcaniques.
Ces efflorescences s’observent aussi sur les murailles
des caves et des autres lieux humides, sur-tout dans les
villes Voisines de la mer.
Ce sel est tenu en dissolution dans les eaux d’un grand
nombre de lacs peu profonds, qui se trouvent dans des
pays plats, arides et sablonneux, et dans celles de quelques
fontaines qui contiennent en outre d’autres sels.
M. Berthollet attribue la présence de la Soude carbonatée
dans les lieux humides et chauds, à la décomposition
de la soude muriatée par la chaux carbonatée,
sels qui accompagnent presque toujours le Natron. La
chaux muriatée qui se forme, pénètre dans la terre 1
1 Naturliches minéral a lca li, l’alcali minéral natif. Broch , —
N a t r o n , K î r v ,
Caractères.
Gisseznent.
L