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il a 1200 mètres d’élévation au-dessus du niveau de la
iner.
Toutes ces montagnes sont remplies de filons métalliques
qui ne pénètrent jamais dans le Basalte.
Le mont Meisner en Hesse, est couvert à son sommet
d’un plateau basaltique de 100 mètres d’épaisseur. Le
corps de la montagne est composé de chaux carbonatée
et de grès rouge ; au - dessus du grès, est une couche
de matière bitumineuse , qui se divise quelquefois en
petits barreaux prismatiques : c’est sur cette couche ou
sur l’argile bitumineuse qui la recouvre, qu’est placé le
plateau basaltique qui forme le sommet de la montagne.
Bords du Les bords du Rhin, entre Bonn et Andernach, et Ji-hin. 1 . les environs d Unkel sur-tout, offrent des masses de
Basalte prismatique très-belles. Le Basalte qui les compose
est fort dur, et renferme de très-gros morceaux de
péridot olivine.
Italie. On trouve des Basaltes prismatiques au pied du Vésuve
en Italie, et de l’Etna en Sicile ; ils sont rares
autour du premier volcan, et très - abondans au contraire
autour du second. Celte roche entoure ces montagnes
volcaniques qui semblent s’élever du milieu de
leur masse. On en voit également dans le Vicentin,
dans les Apennins, et dans plusieurs îles de l’Archipel
grec.
&Auvergne, Les montagnes d’Auvergne et une partie de celles
des Cévennes, offrent des masses basaltiques et prismatiques
presque aussi belles que celles d’Irlande.
Il en existe encore dans l’ile de Ténériffe, dans celles
de Gorée et de la Magdelaine, près du Cap-Vert;
dans l’île de Bourbon , et dans les autres îles volcaniques
de la mer des Indes et de la mer du Sud ; enfin
dans beaucoup d’autres lieux trop peu connus op trop
peu importans pour que nous les citions. Nous dirons
seulement que le Basalte antique, celui dont les Egyptiens
faisoient des statues , venoit des montagnes de
l’Ethiopie.
La présence des Basaltes dans la plupart des pays Origm«
volcaniques proprement dits, leur couleur noire, les
cavités en forme de bulles qu’ils présentent, les infiltrations
et les minéraux étrangers qu’on y remarque , ont
fait penser que ces pierres dévoient leur origine au feu
des volcans, et qu’elles étoient des laves compactes. Mais
d’un autre côté, l’analogie frappante qui existe entre
certains Basaltes et des pierres d’une origine évidemment
aqueuse, analogie fondée sur l’analyse et sur toutes les
autres circonstances, ont d’abord fait douLer que tous
les Basaltes aient une origine volcanique, et ont conduit
ensuite plusieurs minéralogistes jusqu a affirmer que
tous les Basaltes avoient ete formes par 1 eau, ou du moins
dans le même liquide que les porphyres, les gneisses, &c.
Chacune de ces opinions est appuyée d’observations
assez nombreuses, qui tendent à compléter 1 histoire
naturelle de cette pierre intéressante.
Les partisans de l’origine aqueuse des Basaltes font
observer que ces minéraux donnent à l’analyse une certaine
quantité d’eau, comme la plupart des pierres formées
par la voie humide ; tandis que les laves les plus
compactes n’en donnent pas.
La retraite prismatique est une propriété qui paroît
commune aux pierres formées sous l’eau et à celles qui
ont été formées par le feu, comme nous l’avons annoncé
dans l’Introduction (45). Ainsi elle ne peut appuyer ni
l ’une ni l’autre hypothèse. Ce qui paroît assez sûr, c’est
que la forme prismatique n’est pas du,e à un refroidissement
rapide des laves coulant dans l’eau de la mer,
comme l’a pensé Dolomieu. On possède maintenant un
assez grand nombre de faits, qui prouvent que cette
retraite régulière n’est point l’effet d’un refroidissement
subit : aussi ne remarque-t-ojri aucune division prismatique
dans la lave du Vésuve, qui est sortie de oe
volcan en 17q4> el qui a coulé jusque dans la mer. Spal-
lanzani a examiné, avec l’attention qui lui éloit propre,
les laves de l’île d’ischia, qui ont également coulé dans
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