on ait découvert la propriété de devenir électrique par
chaleur. Lemery entrevit cette propriété en 1719, mai»
c ’est en 1770 qu’Æpinus, physicien de Berlin, la découvrit
réellement. Pline parle d’une pierre rougeâtre
ou purpurine qui étant chauffée ou frottée, attire le»
corps légers. On croit qu’il a eu en vue la Tourmaline.
4oe Esp. É P ID O T É . Haut. *
I j’ E p id o t e n’est connu que depuis peu d’années ,
et il s’est présenté déjà sous des formes très-variées dans
beaucoup de lieux et dans des gissemens très - diffé-
rens, en sorte qu’il est assez difficile d’en généraliser les
caractères, qui ne sont tranchés et très-distinctifs que
dans les variétés cristallisées.
L ’Epidote a la cassure lamelleuse dans un sens ; ses
lames sont parallèles aux pans d’un prisme rhomboidal,
dont les angles sont de n 4d| et 65d Dans l’autre
sens, sa cassure est raboteuse.
Cette pierre est assez dure pour étinceler sous le choc
du briquet; elle est fusible en une scorie brune; enfin
sa couleur a toujours une nuance verdâtre, qui varie
depuis le vert jaunâtre jusqu’au vert bouteille. Sa pesanteur
spécifique est de 3,45.
Ces caractères observés avec attention, suffisent pour
faire distinguer l’Epidote des autres pierres.
Celles avec lesquelles l’Epidote a le plus de ressemblance
, sont l’actinote , l’amphibole verdâtre , l’as-
beste roide verdâtre ; mais l’actinote se fond en un émail
grisâtre, et se divise en prismes rhomboïdaux , dont les
angles sont de ia4d \ et 55d f , différence assez sensible
pour être apperçue par l’oeil sans le secours d’aucun 1
1 Peu de pierres ont reçu autant de noms que celle-ci :
T h a l l i t e . D e l amé th. — S c h o r l vert du Dauphiné. R omé-
v e -Lisle .—< A r e n d a l i t e .— D e l p h i n i t e . Sa u s s u r e . — Glasartiger
strahlstein, la rayonnante vitreuse. Br och. — A k a n t i -
c o n e ed^ K A N T i c o N iT E . D au d r ad a . — S t r a l i t e vitreuse.
N a p i o et z. — Pis t a c i t e . Webai.
instrument. L ’amphibole est plus difficile à distinguer
de 1 Epidote lorsqu’il est en masse ; mais il est moins dur,
et sa cassure est généralement moins vitreuse. L'as-
beste roide et verdâtre se confond moins facilement
avec cette pierre ; d’ailleurs sa poussière douce au toucher
contraste assez bien avec la poussière aride de
l’Epidote.
Les analyses de l’Epidote diffèrent moins enlr’elles
que celles des autres pierres. Nous donnerons ici les
quantités les plus grandes et les plus foibles des subslan-
ces qui paroissent être essentielles à sa composition.
Silice, 0,37 à a,45; alumine, 0,21 à 0,28; chaux, 0,14
à 0,21 ; feroxidé, 0,11 à 0,24.
Ces résultats sont tirés des analyses de MM. Desco-
tils, Vauquelin , Chenevix et Laugier.
La forme ordinaire et générale des cristaux d’Epi-
dote est un prisme à six ou huit pans, dont quatre, plus
grands que les autres , appartiennent à la forme primitive,
c est-à-dire, à un prisme à base rhombe. Ces prismes
sont terminés par plusieurs facettes obliques , et
souvent par une face horizontale (pL 6, fig. tA, /5, t6).
Les faces de ces cristaux sont nettes, bien prononcées,
et ont un poli naturel très-vif.
1. E p idot e St r a l i t e . Les variétés d’Epidole que nous
rangeons sous cette dénomination sont généralement
grises ou vertes , et ne contiennent que du fer sans une
quantité notable de manganèse.
2. E p idot e v io l e t . Il est opaque et violet, et renferme
0,12 de manganèse.
C’est à M. Cordier que l’on doit la détermination de
cette variété, que l’on avoit confondue avec la mine de
manganèse, en la nommant manganèse violet du P ié mont.
On l’a trouvée à Saint-Marcel en Piémont, dans
une montagne de gneisse ; elle accompagne le manganèse
oxidé métalloïde, qui lui sert de gangue, lashe^»,
le quartz et la chaux carbonatée lamellaire.
Variét«*