Gis scmenl .
C'sraetères.
Les échantillons d’Andalousite connus, ne présentent
aucune forme nettement déterminée ; ils sont de la
grosseur d’un oeuf au plus. Cette pierre appartient aux
terreins primitifs. M. de Bournon l’a découverte dans
un filon de felspath qui traverse des rochers granitiques
dans le Forez. —• On en a trouvé aussi dans le
royaume de Castille en Espagne, dans des roches granitiques
micacées *. — En Bavière, dans la montagne
de Stanzen.
i 5e E s p . A M P H I G É N Ë . H a u t . e
L’A m fh ig èn e ne s’est encore offert que sous la
forme de cristaux globuleux à vingt-quatre facettes trapézoïdales
, lisses , et non pas striées comme celles des
grenats de même forme ; il est d’ailleurs infusible au
chalumeau, tandis que le grenat et l’analcime trapézoïdale
se fondent facilement.
Ces deux caractères extérieurs suffisent presque toujours
pour faire distinguer TAmphigène des autres pierres
, mais ils sont insuffisans pour en faire connoîlre la
nature et les propriétés.
L ’Amphigène est ordinairement d’un blanc sale ,
demi-transparent; sa cassure est raboteuse ou ondulée;
mais en opérant avec le soin nécessaire, on arrive, par
la division mécanique, à l’une de ses deux formes primitives,
le cube ou le dodécaèdre rhomboïdal. C’est cette
double origine qui a fait donner à celte pierre le nom
d’Amphigène. On obtient cependant plus facilement
le cube. On remarque quelquefois sur les cristaux des
fêlures parallèles à la petite diagonale des trapézoïdes.
L ’Ampbigène est peu dur, il raye à peine le verre ; **•
1 Nous avons laissé à cette pierre son mauvais nom d’Andalousite,
qui est presque insignifiant, parce qu’en le changeant pour celui de
felspath ou de corindon, nous la supposerions une variété de l’une
de ces deux espèces.
*• Lendit, la L eu c it e . B r o ch . — Grenat blanc de plusieurs
minéralogistes.
sa réfraction est simple , et sa pesanteur spécifique ,
»,468.
MM. Klaprolh et Vauquelin ont analysé presqu’en
meme temps l’Amphigène, et celte pierre est une de
celles dans lesquelles on a reconnu pour la première
fois la presence de la potasse.
Elle est composée de silice, o,56: d’alumine, o,ao ;
de chaux, 0,02; de potasse, 0,20.
Les cristaux d’Amphigène sont ordinairement fort Variétés,
réguliers et à facettes très-nettes. Quelquefois cependant
leurs angles sont arrondis. Leur couleur varie du blanc
opaque au gris transparent ; M. de Breislak dit eu avoir
vu de rouges. Quelquefois aussi ils sont salis par des
portions de la pierre qui les renferme.
Les Amphigènes se trouvent ordinairement parmi (’.issement
les produits des volcans ; ils sont tantôt dans des laves
noires compactes et dures, et alors ils conservent leur
transparence et leur solidité ; tantôt dans des laves poreuses
et scorifiées , et alors ils sont blancs, opaques,
friables , et semblent avoir été usés. D’autres sont en
cristaux nets, mais alongés dans le sens du courant de
lave qui les renferme. ( B r e i s l a k . ) On a remarqué
que les gros cristaux d’Amphigène ne se trouvent que
dans les laves anciennes, sur-tout dans celles qui sont en
grandes masses, et qui semblent n’avoir presque point
coulé, mais être restées long-temps dans un état de
liquidité. Les laves modernes et celles qui sont sorties
du volcan avec rapidité, ne renferment que des petits
cristaux de cette pierre , ou même n’en renferment
point du tout. ( B r e i s l a k . — L é o p . de B u c h . ) Les ba-
1 saltes contiennent aussi beaucoup d’Amphigènes, qui
les rendent alors durs et vitreux.
On trouve aussi les Amphigènes dans les roches primitives
, mais plus rarement. M. Lelièvre en a observé
dans une roche granitique des Pyrénées, près Gavar-
nie, et Dolomieu dit en avoir vu dans la gangue d’une
mine d’or du Mexique.