tagnes de Gypse { B r o c h a n t . ) , et que leurs bancs sont
quelquefois situés entre les couches de grès de seconde
formation. ( J am e s o n , min. )
On en trouve en Suède, en Suisse, en Thuringe, à
Eisleben , Artern, &c. .Les masses d’Oolithes se décomposent
facilement : on s’en sert alors pour amender les
terres au lieu de marne. Lorsque ces masses sont dures
et compactes , elles peuvent recevoir un beau poli.
( B r o c h a n t . ) 1
6 . C h a u x c a r b o n a t é e g r o s s i è r e , H a u t ( vulgairement
Pierre calcaire, Pierre à bâtir des Parisiens, Pierre de
taille et moellon ). Celte variété a la texture lâche, le
grain ordinairement grossier; elle se laisse facilement
entamer par les instrumens tranchans, et n’est susceptible
de recevoir aucun poli ; sa cassure est grenue et
terne ; ses couleurs sont sales, et varient entre le blanc,
le gris et le jaune isabelle. Ses sous-variétés diffèrent
beaucoup entre elles par leur grain , par leur couleur,
et par leur dureté ; mais ces différences influent davantage
sur d’usage auquel on peut les employer, que sur
leur manière d’être dans la nature.
Les unes ont un grain très-fin avec de la blancheur,
mais peu de dureté, et ne peuvent être employées que
pour la sculpture. Telles sont : la pierre de Tonnerre,
dans le département de l’Yonne ; une de celles que l’on
exploite à Nanterre, près Paris, &c.
D ’autres ont le grain plus grossier ; leur couleur est
jaunâtre; elles sont tendres et friables. Telles sont : la
pierre de Conflans-Sainte-Honorine, près Paris, dont
les bancs sont quelquefois épais de plus de deux mètres ;
celle de Saint-Leu et de Trossy, dans le département de
1 Oise. Les bancs de cette dernière n’ont guère plus d’un
mètre d’épaisseur.
1 II y, a aussi des Oolithes siliceuses, ferrugineuses, &c. Ce nom,
pris isolément , indique donc plutôt une manière d’être de certaines
pierres, qu’une espèce particulière.
Enfin d’autres, quoique d’une texture très-lâche,
d’un grain très-grossier et très-visible, quoique composées
de sable calcaire et de fragmens de coquilles
**88^ minés, &.c. ont une grande dureté et une grande
solidité. Telle est la pierre de Saillancourt, près Pontoise
; ses bancs sont d’une épaisseur si considérable,
que la carrière semble coupée dans une seule masse de
pierre. Cette carrière est réservée pour les travaux des
ponts et chaussées.
La Chaux carbonatée grossière paroît appartenir Gîssement.
exclusivement aux terreins de sédiment grossier, qui
sont loin des chaînes de montagnes primitives, et qui
se rapprochent des terreins de transport. Quoiqu’elle
se présente en bancs puissans et très-étendus, elle ne
forme jamais de très-hautes montagnes, mais des collines
arrondies, dont les flancs offrent quelquefois des escar-
pemens assez hauts. Elle fait Ja base de beaucoup de
plaines ; telles sont en France les plaines au midi de
Paris, les environs de Caen, &c.
Les bancs de Chaux carbonatée grossière sont très-
distincts, horizontaux, rarement inclinés, jamais contournés,
ni pliés ; ils ne sont séparés que par de l’argile ,
de la marne, ou du sable. On voit quelquefois entre eux
des infiltrations géodiques de quartz et de Chaux carbo-
natée cristallisés ( Neuilly, près Paris), ou des couches
minces de silex corné, ou de silex pyromaque pénétré
de coquilles (Saint-Cloud, Sèvres). Ces bancs ou couches
varient beaucoup d’épaisseur. On peut remarquer
que les bancs sont plus épais dans la pierre calcaire
tendre que dans la dure. Celte dernière sous-variété
est souvent en couches si minces, qu’on s’en sert dans
quelques contrées ( dans la Côte-d’Or, près de Dijon ), en
place de tuile, pour couvrir les maisons. On donne dans
certains départemens le nom très-impropre de lave,
à ces pierres plates. La Chaux carbonatée grossière est
souvent un mélange impur de sable et de fragmens de