Gissement*
Quartz pseiï-
domorphe.
cassure luisante, même vitreuse et conchoïde, tandis
que le jaspe a la cassure terne : d’ailleurs son gissement
est aussi très-différent de celui du jaspe.
Le Quartz Sinople est tantôt cristallisé , et tantôt en
masse : dans le premier cas, il porte vulgairement le
nom de hyacinthe occidentale ou de Compostelle. 11 est
souvent en petits prismes isolés parfaitement, nets, terminés
de chaque côté par une pyramide à six faces.
On le trouve ainsi dans des terrains secondaires, notamment
en Espagne, près de Compostelle, dans de la
chaux sulfatée : de-là le nom A’hyacinthe de Compostelle
qu’on lui a donné. On en trouve aussi a Bastenes
près de Dax : il est mélangé avec de la chaux sulfatée
limpide et de l’arragonile: le tout est reuni par de 1 oxide
rouge de fe r , et même pénétré par cet oxide. — En
Angleterre, il accompagne de la baryte sulfatée.
Dans le second cas, c ’est-à-dire lorsqu’il est en masse,
on remarque qu’il est plus opaque, qu d se trouve dans
les filons des montagnes primitives, et qu’il est lui-même
pénétré de diverses substances métalliques , notamment
de plomb, de cuivre, de fer sulfuré, et quelquefois
d’or natif. Cependant Debormassure qu’on a trouvé des
corps organisés fossiles au milieu d’une masse de Sinople,
à 160 mètres de prqfondeur , dans un filon aurifère des
mines de Schemnitz en Hongrie : il dit y avoir vu lui-
même des madrépores et des impressions de polypiers.
Telles sont les sous-espèces et les variétés de Quartz
qui résultent d’une légère altération dans les principes
constituans de cette pierre, dans sa texture , ou dans
ses formes. Il y a quelques autres variétés de forme et de
texture qui résultent de causes étrangères à la nature
du Quartz.
. Ainsi on trouve du Quartz qui a pris la forme cubique
de la chaux fluatée , les formes prismatique,
dodécaèdre, métastatique, &C; delà chaux carbonatee j
d’autres qui présentent la forme dodécaèdre du grenat,
&c. On remarque que ces faux cristaux de Quartz
sont ternes et opaques; que leurs arêtes sont ordinairement
émoussées, et on devine aisément que le Quartz
s’est moulé dans les cavités' abandonnées par les substances
dont il a revêtu les formes. C’est ainsi que le
silex prend souvent la place et la forme des coquilles,
du bois et des autres corps organisés dont les principes
ont été détruits. On trouve dans les carrières de Passy
près Paris , des groupes de cristaux lenticulaires de
Quartz qui a pris la place d’une variété de chaux sulfatée.
Le Quartz est quelquefois fendillé dans toutes sortes Quartz ca
de sens ; dans d’autres circonstances, il est comme carié
et criblé d’une multitude de cavités qui sont assez ordinairement
polyédriques.
Ces vides sont presque toujours dus à la décomposition
des cristaux de diverses substances, et notamment
à celle des sulfures métalliques qui existoient autrefois
dans le Quartz. Cette explication est fondée sur l’observation
directe. On trouve quelquefois dans ces cavités
les restes de ces cristaux : on y voit souvent du soufre,
de l’or natif, de l’oxide de fer; toutes substances qui
faisoient partie des sulfures- décomposés. Tel est le
Quartz cellulaire de Schemnitz en Hongrie, de Joa-
chimstal en Bohême, de Schneeberg et p'reyberg en
Saxe, et celui de Beresof en Sibérie, qui est plus léger
qu’une ponce. Tel est aussi le Quartz lamelleux de Mies
et de Joachimsthal, &c.
Nous devons faire connoître actuellement de quelle Gîs.«em
manière le Quartz se trouve dans la nature ; quels EéllC1'
sont les minéraux qu’il accompagne ordinairement, et
quels sont ceux qui pénètrent quelquefois ses masses et
plus particulièrement ses cristaux.
Le Quartz proprement dit ne forme point de montagnes
à lui seul, ni même de grandes couches, d’après
l’observation de Dolomieu. On assure cependant que le
Quartz est déposé en couches d’un mètre d’épaisseur
dans les montagnes de gneiss de l’île de Ceylan. [ P i c t e t .)