M. Kirwan , il paroîi qu’elle contient 0,28 d’alumine ,
et un peu de chaux.
Le gissement particulier de la plupart des Silex cornés
nous a engagé à faire de ces pierres une variété.
Elles se rencontrent en effet le plus ordinairement dans
les filons des montagnes primitives. On citera comme
exemple de cette variété de Silex, celui que l’on trouve
dans les mines de plomb d’Huelgoet en Bretagne ; il est
d’un blanc de cire, avec quelques zones grises. — Cëlui
de la mine d’Estressin, département de la Loire ; il est gris
et empâté de pyrite en lames dirigées dans tous les sens.
— Celui de la mine de plomb de Vienne, département
de l’Isère 1 l ;— celui des filons de Schneeberg en
Saxe , &c.
On trouve aussi dans les couches de sable qui séparent
les bancs de chaux carbonatée grossière des environs
de Paris, des Silex en masses qui, d’après leur cassure
, doivent être rapportés à celle variété. Tels sont
ceux des carrières du haut du parc de Saint-Cloud.
Le Silex corné passe au grès lustré, à la calcédoine
et au Silèx pyromaque, par des nuances insensibles.
16. Sil e x Sil ic ic a lc e a. Il est brun, presque noir ou
gris ; il a la cassure terne, conchoïde ou droite. Il est
moins dur que les autres Silex ; il fait un peu effervescence
avec l’acide nitrique, et se fond même au
chalumeau en une scorie blanche.
C’est à la chaux mélangée presque mécaniquement à
la silice , que ce Silex doit la plupart de ses caractères ,
et sur-tout sa fusibilité.
1 11 ne faut pas le confondre avec la véritable agate citée plus
h a u t , et qui se trouve également dans cette mine. Le Silex corné
dont il est ici question , et que j’y ai aussi observé, est d’un gris
verdâtre sa le , à peine translucide. Il se divise facilement en petits
fragmens à cassure conchoïde.
1 Si l ic ic a l c e . S a v s s u r e .
M . Haûy pense qu’on doit rapporter à cette variété la pierre nommée
C o n it e par M M , Schumacher et Retzius,
Saussure l’a trouvé en couches minces au-dessous G is s em e n t .
des bancs de calcaire compacte, près de Beaulieu aux
environs d’Aix en Provence , et dans les bancs de
calcaire presque crayeux des environs d’Avignon. Je
l’ai observé en zones minces et noires, alternant avec de
la pierre calcaire compacte et brune, près de Gripp,
dans les Pyrénées. Il a exactement tous les caractères
que Saussure assigne au silicicalce. Ce Silex a donc une
manière d’être qui lui est particulière, et qui en fait une
variété intéressante pour les Géologistes.
17. Sil e x Me u l iè r e *. Ce Silex, qui se trouve en
grandes masses, a la cassure droite, quelquefois terne
et les couleurs obscures. Il est criblé d’un nombre plus
ou moins grand de cavités irrégulières. Nous diviserons
cette variété en deux sous-variétés, fondées principalement
sur les usages que l’on èn fait.
Silex Meulière cellulaire. Celte meulière est très-ceî-
lulaire, elle a la cassure terne ; sa couleur est rougeâtre ,
ses cavités sont ordinairement remplies d’argile ferrugineuse.
Silex Meulière compacte. Celle-ci a la cassure droite et
lisse ; ses cavités sont plus petites et moins nombreuses
que celles de la Meulière cellulaire.
Le Silex Meulière a un gissement lout-à-fait différent G is s em e n t .
de celui du Silex pyromaque s. Il se trouve en couches
continues, ordinairement horizontales , dont la plus
grande épaisseur paroît être de 3 mètres. Ces couches
ne se trouvent aux environs de Paris, que sur les hau-
tèurs, notamment àJMeudon, et cette disposition paroît
être la même dans les autres lieux où s’exploite la
Meulière.
1 Petrosilex molaris. Wa l l . — Q u a r t z a g a t e m o l a i r e . H a ü Y.
■ C e t t e c i r c o n s t a n c e im p o r t a n t e , l ’u s a g e p a r t i c u l i e r q u ’ o n f a i t d e
l a M e u l i è r e d a n s le s a r t s , e t s e s caractir'es extérieurs v i s ib l e s m êm e
s u r le s p e t i t e s m a s s e s , n o u s o n t e n g a g é à f a i r e d e c e t t e p i e r r e u n s
v a r i é t é p a r t i c u l i è r e d e l 'e s p è c e S i l e x ,