que le quartz ; il e fond assez facilement au chalumeau
en un émail blanc. La réunion de ces trois caractères
suffit presque pour le faire aisément distinguer de
toutes les autres espèces de pierres. Cependant, pour
rendre sa détermination plus certaine , on doit remarquer
que sa forme primitive,facile à obtenir grossièrement
dans beaucoup de cas , est un parallélépipède obh-
quangle, dont quatre côtés perpendiculaires l’un sur
l’autre , sont les seuls qui soient polis et brillans naturellement,
tandis que les deux autres sont ternes. Ce
caractère très-remarquable , est particulier aux Fel-
spalhs. Il est rare qu’on ne puisse pas l’observer sur tous
les fragmens de Felspath casses auliasaid.
Le parallélipipède obliquangle qui représente la mo-
lécule intégrante du Felspath, est i»'régulier. Li-nci
naison de ses pans les uns sur les autres, est de 120 |
ï i i ° 3o' et 90° La pesanteur{ fsipgé.c 3if4iq,u pe l.d e4 c).e tte pire rre vari.e de 2,4
à 2,70. Le Felspath a la réfraction double , mais elle est
difficile à observer. Il est phosphorescent par frottemeTnetl.
s - sont les caractères et les principal,e s propri.é.t.é,s
communes aux nombreuses variétés de cette pierre. Les
seuls minéraux avec lesquels 011 pourroil la confondre
au premier aspect, sont , i°. la diallage verte, qui ressemble
assez au Felspath vert; mais ce dernier est beaucoup
plus dur que la diallage. 20. Le Iriphane, qui ressemble
beaucoup au Felspath adujaire ; mais il en diffère,
parce que toutes les faces de sa forme primitive, qui
est un prisme rliomboïdal, sont également brillantes;
g i; tes — C e m o t vou d ro it dire spath des champs. C e tte signification
n ’a y an t aucun rap p o r t avec le g is em e n t de c e tte p ie r r e , il est é v id
en t que-son nom dérive p a r co rruption du mot o r ig in a le felspath ,
q u i , v ou lan t dire spath des roches , indique le v rai g isem en t de ce
minéral. Nous lui restituons son premier nom par ce tte raison > e t
sur-tout p a rc e q u ’il est moins dur à prononcer-
K irn an l’a nommé en a n g la is , e l p ou r le meme m o t i f , fclspar.
F E L S P A T H . 5 5 7
d’ailleurs il se délite au chalumeau, y devient pulvérulent
et opaque avant de s’y fondre. — Les autres
pierres qui ressemblent un peu au Felspath, offrent des
différences trop aisées à saisir pour que nous les indiquions
ici.
Quoique l’analyse du Felspath ait été faite très-souvent
, qu’elle ait été faite par les chimistes les plus exacts,
on ne peut pas dire que la composition de ce minerai
soit encore bien connue, tant les résultats de ces analyses
diffèrent entr’eux. Il paroît que cette pierre contient en.
général o,65 de silice, o,i5 d’alumine, 0,02 à o,o5 àe
chaux, que les variétés adulaire et verte renferment o,i/^
de potasse, tandis que la variété nomméepétunlzê, n’en
contient pas. Telles sont au moins les conséquences que
l’on peut tirer des analyses que M. Vauquelin a faites
de quelques felspaths.
1. Feispath commun Nous rangeons sous cette dénomination
, toutes les variétés de Felspath opaques ou
seulement translucides, qui sont grises, rouges , incarnats,
brunes ou noires. La forme générale des cristaux
nombreux et variés du Felspath est un prisme oblique
à pans inégaux, dont le nombre varie depuis quatre
jusqu’à dix. Ces prismes sont terminés par des sommets
composés ordinairement de deux grandes faces culminantes
et de plusieurs petites facettes qui semblent ne
suivre aucune symétrie dans leur arrangement. Cette
disposition est une suilé de l’irrégularité et de l’obliquité
du parallélipipède primitif. Il en résulte que les
formes du Felspath sont très-difficiles à saisir et à décrire.
Cette difficulté augmente souvent par l’accroissement
considérable que prennent certaines faces aux
dépens des autres, et par l’hémitropie que présentent
fréquemment plusieurs de ses variétés. D’ailleurs, les
faces des cristaux de Felspath sont assez nettes , les
Variétés*
1 Gemeiner fe ldspa th , le feldspath commun. B r o c h .
A a