les Mexicains, sont au pied des rochers porphyritiques
du Jacal. {Hvmxoldt.) 1
2 . Obsidienne perlée a. Cette variété est opaque OU
à peine translucide, d’un gris bleuâtre ou verdâtre ,
comme nacré ; elle est souvent très-fragile et presque
friable , en raison des fissures assez nombreuses qui la
traversent, en sorte que sa cassure paroît raboteuse ou
grenue, quoique brillante. Elle donne ordinairement par
l’insufflation de l’haleine, une odeur argileuse très-sensible,
et se boursoufle considérablement au chalumeau
sans s’y réduire en globules. Les analyses de MM. Vau-
quelin et Klaproth, quoique faites sur des échantillons
très-différens, donnent à-peu-près les mêmes résultats.
Obs, perlée de Hongrie , Obs. perlée de Cinapécuaro
par Klaproth. par Vauquelin.
Silice, 75,25 77
Alumine, 12 r 3
Fer oxidé, 1,60 Manganèse. 5
Chaux, o,5o i,S
Potasse, 4,5o 2
Eau 4,5o 4
Soude, °,7
1 M. Delamétherie a observé dans les Obsidiennes des caractères
qui pourront servir à établir parmi ces pierres des divisions plus naturelles
et plus importantes.
i° . Les Obsidiennes d’origine schisto - ferrugineuse : elles sont
noires, opaques ; leur cassure est moins vitreuse que celle des autres.
Elles fondent en verre noir. On doit y rapporter l’Obsidienne de
Francfort, celle de TénérifFe, qui est noire et opaque, &c.
2°. L’Onsidienne d’origine pétrosileuse : elle est très-vitreuse ,
souvent translucide ; elle se décolore au feu et fond avec bouillonnement
en verre blanc ; telle est l’Obsidienne de l'Hécla, celle dn
Pérou, &c.
3°. L’Obsidienne qui tire son origine d’une roche que M. Delamétherie
nomme téphrine. Cette roche qui différé du pétrosilex, forme
comme lui la base d’un porphyre. L’obsidienne tépbrinique est verdâtre
, presque opaque ; sa cassure est presque droite. Elle donne par
l’action du chalumeau un verre bulleux d’une couleur verte foncée.
L ’Obsidienne verdâtre du Pic de TénérifFe appartient à cette variété.
Cette division des Obsidiennes s’applique également aux ponces.
1 Lave vitreuse perlée, HaüY. — FerUtein, Wt-RN, B r o ch ,
L ’Obsidienne perlée forme presque toujours la pâte
d’une auiygdaloïde, dont les noyaux sont souvent de
l’Obsidienne vitreuse noire. Nous rapportons à celle
variété :
1°. L ’Obsidienne de Tokai en Hongrie ; elle est gris
de perle, avec quelques parties verdâtres. Elle semble
composée d’un grand nombre de grains de verre arrondis
, mais réunis et comme comprimés les uns par les
autres. On découvre, par la cassure, de grandes faces
planes qui tombent à angle droit les unes sur les autres,
et qui laissent voir dans l’intérieur delà masse, des
prismes grêles divergens *. Cette Obsidienne se boursoufle
au chalumeau en pétillant, et acquiert un volume
sept à huit fois plus considérable. Sa pesanteur spécifique
est de 2,548. Elle renferme les noyaux d’Obsidienne
vilreuse noire, décrits plus haut. On la trouve
près de Tokay et de Kerestour dans la Haute-IIon-
grie*.'
2°. L’Obsidienne de Cinapécuaro au Mexique, rap-
porlée par M. Humboldt. Sa pâte est d’un gris rosaire et
jaunâtre ; elle est marquée de taches d’un gris de perle ,
irrégulières, mais toutes aiongées dans le même sens,
■ qui paroît être celui du courant. Elle est tres-friable,
et répand par l’insufflation une odeur argileuse très-
sensible- Elle est assez dure pour rayer le verre. Sa
pesanteur spécifique est de 2,204 *•
3°. HJ Obsidienne de la Carboniera près le cap de
Gale en Espagne. Elle est verte ou bleuâtre , à cassure
résineuse ; les noyaux d’Obsidienne vitreuse qu’elle
renferme sont noirâtres, lisses, inégaux. Elle ne répand
point d’odeur argileuse par l’insufflation de l’haleine.
3 J’ai vu dans la collection de M. Tondi une Obsidienne absolument
semblable par la texture à la variété que nous venons de décrire ;
mais elle est d’un noir grisâtre. Cette Obsidienne vient de Kerestour,
et renferme des grains et même des noyaux d’Obsidienne vitreuse
noire. Ce fait et les autres points de ressemblance paroissent prouver
l’identité de nature des deux variétés principales d’Obsidienne,
rr