feules, forment des filons et renferment des substance*
métalliques, ou sont mêlées avec elles. J’ai vu a vienne,
département de l’Isère, du plomb sulfuré empâté dans
un filon de véritable Agate , qui ne peut être confondu
avec la pierre nommée hornstein par M. Werner.
L ’hydrophane deM usinet prèsTurin.se trouve, comme
on l'a dit, en filon dans une montagne de serpentine
On assure que les agates se trouvent même dans la
masse des roches qui composent les terreins primitifs.
Saussure a remarqué dans du granité , près de Viènne,
département de l’Isère, des calcédoines disposées en rognons
et en filons , qui renfermoient des noyaux du
même granité, et qui étoient en même temps pénétrées de
fer sulfuré. Il a vu, dans le même lieu, des couches
minces de calcédoine alternant avec du gneisse.
On cite un filon de calcédoine à Gérsdorf en Saxe-
M. Hnmboldt assure avoir également vu cette pierre en
filons dans de la chaux carbonatée compacte.
On sait depuis long-temps que l’on trouve des calcédoines
en noyaux ou en filons dans des porphyres.
M. Humboldt a remarqué des filons de calcédoine
qui traversoit une roche de porphyre à Zimapan au
Mexique. J’ai vu chez M. de Lamélherie de la calcédoine
en noyau dans ùn porphyre vert très-dur. On en
trouve dans les porphyres des environs de Chemnitss
en Saxe, &c. Mais ces roches renfermant souvent des
cavités qui leur donnent une grande ressemblance avec
les amygdaloïdes et avec quelques autres roches regardées
comme volcaniques, elles ne peuvent être considérées
ici comme roches de cristallisation d’une formation
contemporaine on analogue à celle des granités et des
gneisses. Ce sont cependant les porphyres et les roches
qui leur ressemblent, telles que les amygdaloïdes, qui
renferment le plus ordinairement les Agates.
On trouve ces pierres en quantilé remarquable , et
sous toutes sortes d’aspects, dans le département du
Mont-Tonnerre , et principalement à Oberstein. Les
Agates y sont renfermées dans une roche amygda-
îbïde d’une nature parliculière, et criblée de cavités de
toutes grandeurs. Dolomieu la regardoit comme un tuf
volcanique; d’autres minéralogistes, tels que M. Fau-
jas , la considèrent comme un porphyre ou comme une
amygdaloïde à base de trapp qui se décompose facilement,
et dont les noyaux sont de chaux carbonatée
laminaire. Ces masses globuleuses d’Agale sont ordinairement
entourées d’une terre verte particulière qui ne
contient point de cuivre ; elles sont disséminées sans
ordre dans la roche amygdaloïde. Les géodes d’Agates
d’Oberstein renferment du jaspe, de l’améthyste, de la
chaux carbonatée cristallisée, de la chabasie, du titane;
mais on n’y a découvert aucune trace de corps organisés.
On trouve aussi des Agates dans la chaux carbonatée,
dans les schistes argileux et dans les autres terreins de
sédimens : on reconnoît souvent dans l’intérieur de ces
Silex des débris pétrifiés de corps organisés, tels que du
bois 1, des os, des coquilles, des madrépores, &c. Lorsque
les coquilles ont été changées en Agate, on doit remarquer
que c'est ordinairement l’intérieur seul de la coquille ou
la place du mollusque qui a été remplie par la matière
siliceuse, tandis que la coquille a disparu ou est restée
calcaire.
Les Agates font souvent partie des cailloux roulés qui
composent les terreins de transport.
Les terreins volcaniques sont, avec les terreins por-
phyriliques dont nous avons .parlé plus haut, ceux dans
lesquels on trouve le plus ordinairement les Agates. Ces
Silex se rencontrent sur-tout dans les cavités des tufs volcaniques
et des laves poreuses, ainsi que dans les fissures
des laves compactes : ils les remplissent,ou tapissent seulement
leurs parois, de très-belles stalactites mamelonnées,
ou de globules arrondis et transparens comme des goutte*
<Tune résine limpide. C’est ainsi qu’on les trouve dans 1
1 M. Werner a fait du bois agatisé une espèce de pierre particulière,
qu’il a nommée hol\sttin,