ce marbre. — Le marbre de Carrare ou de L un i, à l ’est
du golfe de Gènes, il est encore plus blanc qüe celui de
Paros, et paroît avoir élé préféré dans la suite par les
statuaires anciens; sa cassure est plutôt polyédrique que
saccaroïde ; c’est celui qui est employé actuellement par
les statuaires. On cite beaucoup de figures antiques de
ce marbre , tels sont l’Antinous du Capitole, un buste
colossal de Jupiter, &c. Dolomieu assure que l’Apollon
du Belvedère est de marbre de Luni; mais les marbriers
de Rome pensent qu’il est d’un marbre grec antique
différent de ceux qui sont connus. — On cite encore
parmi les marbres statuaires le marbre grec du Mont-
Hymète ; il est à grandes facettes, et souvent d’un gris
cendré, approchant de la couleur du bleu turquin. —
Le marbre thasien de l’île de Thasos, dans la mer Egée ;
il est blanc. — Celui de Proconnèse, dans la mer de
Marmara; il a des taches rougeâtres. ( Viscomi.) — Le
marbre arabique, qui est encore plus blanc que celui
de Paros. — Le marbre de Chio, que l’on tiroit en très-
gros blocs du mont Pelleno. M. Visconti croit que
c’est un marbre noir. — On nomme en général marbres
antiques, ceux dont les carrières ne sont plus connues
ou exploitées.
Il y a peu de pays qui ne renferment de la Chaux
carbonatée saccaroïde dans ses montagnes primitives.
On trouve aussi du marbre statuaire en France ; en
Piémont, à Ponté près de Turin ; en Saxe; en Bohême ;
en Norwège ; en Suède ; en Angleterre, &c. Mais les
marbres statuaires susceptibles d’être employés sont
rares, parce qu’ils doivent avoir plusieurs qualités,'qui
se trouvent difficilement réunies. La Chaux carbonatée
saôcaroïde renferme aussi quelques marbres colorés,
tels sont : le bleu tu r q u in il est d’un bleu sale d’ardoise
, et doit cette couleur à l’amphibole dont il est
pénétré ( Tonnz ) ; il vient de Sitifi, en Mauritanie. —■
Le marbre cipolin, marqué de larges bandes ondulées,
blanches et vertes, micacées ; il venoit d’Egypte;
ses barrières ne sont plus connues ; mais on trouve
en Corse un marbre saccaroïde verdâtre, brillant, et
comme ta queux, q u i appartient à celte sous-variété. —
Le marbre blanc veiné de gris de Carrare. — L e marbre
jaune de Sienne, &c.
On emploie aussi ces marbres dans la décoration des
C?S* 6S aPParteniens ; on en fait des vases, des
c am ranles de cheminée, &c. Cette dernière manière
e es employer a donné occasion de remarquer que
p usieurs d entre eux acquièrent au bout d’un certain
emps une sorte de flexibilité non élastique,qu’ils doivent
a une essication complète, et à l’influence d’une dila-
™ et une contraction souvent renouvelées. Les
. res saccaroïdes des sommités de montagne posent
quelquefois naturellement cette propriété ; tel est
ce ui quç M. Fleuriau de Bellevue a observé à 2000
, 6S. e^evati°n, sur la montagne de Campo-Longo,
sept îeues de marche de l’hospice du Saint-Gothard.
t^ue ques marbres saccaroïdes acquièrent aussi cette
propriété par une longue exposition à l’air, et sur-tout,
au soleil; en sorte que toutes les parties saillantes des
s atues qui en sont faites, se détachent et tombent d’elles-.
memes au bout d’un certain temps. Dolomieu a fait celte
observation sur le marbre d’Italie, nommé betullio.
Un ^viendra sur cette flexibilité propre à plusieurs
pierres, dans les généralités de la classe des pierres.
3. C h a u x c a r b o n a t e M a r b r e b La plupart des Maires
sont es pierres mélangées ; mais comme quelques-
uns sont composés de Chaux carbonatée assez pure,
comme dans les autres, cette substance est la partie dominante
par ses caractères, et même par ses proportions ,
011 les reunira ici pour ne point séparer des pierres dont
presque toutes les propriétés sont semblables.
Les Marbres proprement dits, ont la cassure généra- c
1 Calcaire polissable argillo.-ferriTère. Ha u t . — Dichtsr k c 'K
st ln > pierre calcaire compacte conimuiie. S roch*