spongieuse, qui est sept à huit fois plus volumineuse que
le morceau d’Obsidienne chauffé. Il s’en dégage alors
une grande quantité de gaz *. Les autres sont plus grises,
ont une cassure moins luisante , beaucoup plus raboteuse
, et renferment des noyaux sphériques opaques
et d’un gris d'ardoise, qui sont composés de fibres convergentes.
Ces deux Obsidiennes viennent du Quinche,
près de Quito *. ( H u m b o l d t et B o n p l a n t . ) En général,
les Obsidiennes du Pérou, quelle que soit leur couleur,
se trouvent dans les Andes, près de Popayan , à de
très-grandes élévations, c’est-à-dire, à 4,56o mètres sur
les volcans de Puracé et de Sotora ; à 2,700 mètres dans,
la province de Quito; à 2,900 mètres dans la Nouvelle-
Espagne. — On trouve dans la Nouvelle-Espagne , à la
Serra de las Nabayas, une Obsidienne très - vitreuse,
d’un noir verdâtre translucide, dont toutes les surfaces
exposées depuis long-temps au contact de l ’air, se sont
recouvertes d’un vernis opaque et argenté *. Cetle pellicule
argentée se boursouffle au chalumeau, encore plus
que la masse même de l’Obsidienne *. — On trouve
aussi des Obsidiennes vitreuses noires au Mexique *.
— M. Humboldt , de qui nous empruntons les détails
précédens, a remarqué dans les cavités de ces Obsidiennes
noires , des petits cristaux d’Obsidienne et des
faux cristaux opaques et taillés comme des pointes
de diamant.
Enfin M. Cordier a rapporté de TénérifFe une Obsidienne
d’un noir opaque à cassure conchoïde luisante,
quoiqu’un peu raboteuse. Elle vient d’un courant qui
passe à Icod de Los-Vinos. Celte sous-variété diffère un
peu des précédentes *.
Obsidienne vitreuse vbrdatre. Elle est ordinairement
opaque ou translucide et d’un vert d’olive foncé; son
aspect est gras ou vitreux'. Nous citerons comme exem- 1
1 Ou ta nomme dans le pays plat a cnchantada.
pies de cette variété, 1°. celle de la montagne délia
Castagna, dans 3’île de Lipari ; ses parties minces sont
transparentes. Elle forme une grande partie de la montagne,
et se laisse facilement séparer en grandes tablettes
, si on agit dans le sens des veines terreuses qui les
divisent naturellement. On y remarque quelques petits
cristaux de felspath. 20. Celle qui se trouve vers le
sommet du pic de Tenériffe, et y forme des courans
assez puissans. Elle est d’un vert de bouteille fonce; ses
surfaces extérieures sont souvent irisées. Elle offre dans
sa masse des boursoufflures fibreuses ou cellulaires, qui
prouvent le passage de l’Obsidienne à la ponce. On
peut produire cette même ponce en chauffant au chalumeau
cetle Obsidienne *. ( C o r d i e r . ) 3°. L ’Obsidienne
verte des Cordilières du Pérou. Elle a toutes les propriétés
de la variété noire décrite plus haut.
M. Humboldt dit qu’on trouve dans les memes montagnes
des Obsidiennes jaunes et rouges ; elles sont
opaques comme de l’émail .
O bsidienne vitr euse chatoyante. Celle-ci est ordinairement
verdâtre , et présente un chatoiement brillant et
soyeux lorsqu’on la regarde perpendiculairement à ses
couches : elle ressemble alors à une avanlurine verte
à très - petits grains : mais dans le sens transversal,
elle a l’aspect simplement vitreux. Cetle apparence
soyeuse paroît être produite par une multitude de petites
bulles de gaz très-alongées dans le sens du courant.
MM. Humboldt et Bonplant ont trouvé cette
variété à la Serra de las Nabayas, dans la Nouvelle-
Espagne *.
L ’Obsidienne vitreuse, et notamment la variété noire, Usag««.
est employée au Pérou et au Mexique pour faire diverses
sortes d’ornemens et des miroirs. Ou en fait aussi
des instrumens tranchans, comme des couteaux et même
des rasoirs. Herpandez vit des couteliers mexicains
faire plus de cent couteaux d’Obsidienne en une heure.
Les mines d’Obsidienne exploitées pour cet usage par