poudre dans l’acide nitrique, elle y forme une gelée
transparente. Elle n’est point pyro-électrique.
Ces caractères distinguent assez bien ce minéral microscopique
de la mésolype , de la stilbile/de la cha-
basie et de l’analeime, les seules pierres avec lesquelles
on pourroit le confondre.
Les cubes de Mélilite passent à l’octaèdre cunéiforme.
S '™ ^ eur^au de Bellevue a observé ces petits cristaux
dans les fissures d’une lave noire assez compacte,
dite selce-romano, et qui vient du lieu nommé Capo-
di-Bove, près de Rome. Ils sont accompagnés de petites
aiguilles limpides et de petits cristaux prismatiques
également limpides qui paroissent être de la né-
phéline.
27' E s p . D I P Y E E . ;Ha u t . 1
Caractère*. L e Dipyre est distingué par deux caractères faciles à
reconnoîlre ; il est fusible au chalumeau avec bouillonnement,
et jeté sur les charbons, il répand une lueur
phosphorique peu vive. On le trouve en petits prismes
d’un blanc grisâtre ou rougeâtre, réunis en faisceaux.
Ces cristaux sont assez éclatans, assez durs pour rayer
le verre : leur cassure longitudinale est lamelleuse , et
leur cassure transversale est conchoïde. La forme primitive
du Dipyre paroît être le prisme hexaèdre régulier.
Sa pesanteur spécifique est de 2,63.
Il est composé, d’après M. Vauquelin, de 0,60 de
silice, 0,24 d alumine, 0,10 de chaux, 1,02 d’eau ; il y
a eu 0,04 de perte.
MM. Gillet - Laumont et Lelièvre ont trouvé le D ipyre
sur la rive droite du Gave ou torrent de Mau-
léon dans les Pyrénées occidentales. Il avoit pour gangue
une stéalile blanche ou rougeâtre , mélangée de fer
sulfuré.
L e u c o l i t e de Maaléon, Del amé th,
i P O P H Y L L I T E . 3 8 5
28' Esp. A P O P H Y L L I T E . Haut. 1
L A p o p h y l l i t e ressemble, au premier aspect,
au felspath adulaire ; il en a l’éclat vitreux et nacré,
mais il est beaucoup plus tendre que lu i, rayant à
peine le verre et se laissant entamer par l’acier. Il se
divise facilement en lames, dont les petites faces latérales
sont raboteuses ou vitreuses. Froi lé fortement contre un
corps dur ou échauffé , il se délite en feuillets minces
comme la chaux sulfatée sélénite. Exposé au chalumeau
, il se réduit , quoiqu’assez difficilement, en un
émail blanc ; enfin il se résout en gelée dans les acides
nitrique et muriatique.
Quoiqu’aucun de ces caractères ne soit isolément très-
saillant, leur reunion suffit pour faire distinguer l ’Apo-
phyllite des pierres connues. Ce minéral a pour forme
primitive un prisme droit à bases rectangulaires : sa
pesanteur spécifique est de 2,46.
MM. Fourcroy et Vauquelin ont analysé l’Apophyl-
lite, et y ont trouve o,5i de silice , 0,28 de chaux, 0,04
de potasse, et 0,17 deau. Ce liquide entre, comme 011
voit, pour une forte proportion dans la composition de
celte pierre j aussi quand on expose l’Apophyllite au
feu, il perd assez promptement 17 p. g de son poids.
On connoit déjà trois variétés de formes de celte
pierre, qui rappellent assez bien sa forme primitive.
On trouve l’Apophyllite en Suède, dans la mine de
fer d’Utoe. Il a pour gangue de la chaux carbonalée
lamelleuse d’un rouge violet, et est accompagné d’Am-
phibole verdâtre ou de fer oxidé granuleux.
29' E s p . H A RM O T OM E . Ha 'ùy . 1
L a forme sous laquelle cette pierre se présente le plus
1 Ichtyophtalmite. D a n v r a d a . — Ichtyophtalme. B r o ch . — Zéolithe d’Hellesta. Z i n m a n .
1 Kreut{stein, pierre cruciforme. B r o c h . — Hyacinthe cruciforme.
R o m é - b e - L i s l e . ~~ Stauroute. K i r w . — Stàuro-
Caractères#
Variété*,
Lieu
et gissement.
Caractères