Variétés.
ordinairement, la fait distinguer aisément de toutes les
pierres connues. Elle est presque toujours en cristaux
prismatiques d’un blanc grisâtre un peu laiteux •, ces
cristaux sont croisés, non pas suivant la longueur des
prismes, comme ceux de la staurotide, mais suivant
leur largeur. Chaque cristal considéré isolément, est
un prisme à quatre pans, comprimé et terminé par
un pointement à quatre faces. Ces prismes, en se pénétrant
par leurs faces les plus larges , forment une
croix à angles droits , qui est beaucoup plus épaisse que
large. On peut dire aussi que ces cristaux figurent un
prisme à quatre pans, dont les arêtes sont remplacées
par quatre rainures rectangulaires.
Mais l’Harmolome ne se trouvant pas toujours avec
cette forme remarquable et singulière, il faut lui chercher
des caractères plus généraux-
Cette pierre est peu dure, rayant à peine le verre ; sa
cassure longitudinale est lamelleuse, la transversale est
raboteuse. Elle se fond au chalumeau avec bouillonnement
, en un verre blanc transparent. Sa poussière jetée
sur les charbons ardens , donne une lueur phosphorescente
d’un jaune verdâtre. Sa pesanteur spécifique est de
12,35.
La forme primitive de l’Harmotome est un octaèdre
à triangles isocèles, divisible suivant des plans quipasse-
roient parles arêtes contiguësau sommeletparle centre.
( H a 'ùy . )
Quatre chimistes ont publié l’analyse de celte pierre :
il y a assez d’accord dans leurs résultats. Nous citerons
celle de M. Klaproih. — Silice, 0,49; baryte, 0,18;
alumine, 0,16 ; eau, o ,i5 ; perle , 0,02.
L ’Harmotome se présente cristallisée de deux manières
, ou en cristaux croisés , on nommera celle-ci
Harmotome cruciforme , ou cristaux simples , et on 1 appellera
Harmotome simple.
b a r y t e . S a u s s u r e . — Audréasbergolite c l Awdreqlite. Delà-
MET H. — E r c i n i t e * N ATI o n e .
M. Haiiy a décrit deux variétés de formes de cette
dernière, dont la forme générale est celle d’un prisme
à quatre pans , terminés par un pointement à quatre
faces.
L ’Harmotome cruciforme s’est trouvée dans des filons Gîssement
métalliques mêlés de chaux carbonatée lamellaire et de et 1,8UX*
plomb sulfuré , d’abord à Andréasberg, au Hartz,
ensuite à Strontiane en Ecosse.
L ’Harmotome simple garnit l’intérieur de plusieurs
géodes de silex agate d’Oberstein,
S o ' E s p . N E P H E L IN E . H a Ùt . 1
C e t t e pierre est assez facile à reconnoître. Lors- Caractères,
qu’elle est cristallisée , elle se présente sous la forme de
prismes hexaèdres, d’un blanc grisâtre, assez durs pour
rayer le verre par leurs angles. Ces cristaux ont la cassure
lamelleuse dans le sens de l’axe des prismes, vitreuse
et conchoïde dans une direction perpendiculaire à cet
axe.
La Néphéline se fond au chalumeau , mais difficilement
, en un verre transparent et homogène : elle devient
nébuleuse dans l’acide nitrique. Sa pesanteur
spécifique égale 3,3. Sa forme primitive est un prisme
hexaèdre régulier.
La chaux phosphatée est la pierre avec laquelle il
est le plus aisé de confondre la Néphéline.. La phosphorescence
sur les charbons ardens, qu’offre la chaux
phosphatée, est presque le seul caractère qui distingue
extérieurement ce minéral de la Néphéline. Celle-ci est
aussi plus dure que la chaux phosphatée.
La Néphéline est composée , d’après l’analyse de
M. Vauquelin, de 0,46 de silice , o,4g d’alumine , 0,02
de chaux.
Cette pierre ne s’est encore trouvée que dans les pro-
duils volcaniques, et seulement dans les laves du mont