Lieux.
eEtx trparcétpioan
graratinodn. en
volcans. Elle est sublimée près des cratères, dans les fentes
des laves, et mêlée avec d’autres matières volatiles. C’est
ainsi qu’on l’a trouvée près le cratère de l’Etna en Sicile ;
dans les îles Ponces ; dans les laves du Vésuve , après
l ’éruption de ijc)/^, el\e éloit d’un beau jaune, et d’ailleurs
fort pure; en Italie, près de Pouzzole, au lieu
nommé la Solfatarre. Elie se dégage daris ce dernier
endroit de soupiraux naturels, qui sont nombreux daris
cet ancien cratère. On la recueille actuellement en plaçant
au-dessus de ces soupiraux dés tuyaux de terre
assez lpngs, dans lesquèls elle se condense.
Wàllerius dit qu’on trouve ce sel en Perse, dans le
Turqueslan : il est mêlé avec de la terre, ou en efflorescence
sur des rochers. On le cite encore en Tartarie,
dans le pays des Kalmoucks ; — en Bucharie , il est en
efflo rescence sur des roches schisteuses; M .‘Klaproth ,
qui l’a analysé, y a trouvé 0,02 de sulfate d’ammoniaque
;— en Sibérie, dans le territoire d’Orenbourg.
On l’indique aussi dans quelques mines de houille de
l’Angleterre, notamment dans celle dé Newcastle.
On le trouve enfin dans les eaux de certains lacs de
Toscane et dans quelques fontaines d’Allemagne.
La plus grande partie de l’Ammoniaque muriatée du
commerce vient d’Egypte. On recueille dans les cheminées
la suie produite par la combustion de la fiente des
divers ruminans, qui, dans ce pays, se nourrissent de
plantes salées. On place celte suie dans des vaisseaux de
verre semblables à de grands matras, et on chauffe assez
pour en séparér, par sublimation, l’Ammoniaque mu-
rialée. L ’opération dure deux jours. Ce sel s’attache aux
parois supérieures du matras; il s’y moule en pains assez
épais, mais toujours salis par une portion de suie qu’il
entraîne avec lui. Beaucoup des artisans qui emploient
le sel ammoniac, préfèrent celui qui est impur à celui
qui est très-blanc.
Dix kilogrammes de suie donnent environ trois kilogrammes
de sel ammoniac.
On prépare l’Ammoniaque muriatée de différentes
manières en France et en divers autres lieux de l’Europe.
Dans la Belgique, on fait un mélange de suie, dé
houille et d’argile, qu’on humecte avec de l’eau saturée
de sel marin. On moule ce mélange én petites briques
que l’on brûle dans un fourneau d’une structure particulière.
La suie qu’on obtient de cette combustion est
placée dans des espèces de petits matras, et l’on en sépare,
par sublimation, le sel ammoniac qui s’y étoit formé par
la première combustion.
A Saint-Denis, près Paris, on faisoit le muriate d’ammoniaque
en réunissant, dans des chambres de plomb,
l’acide muriatique dégagé du muriate de soude par l’acide
sulfurique, au carbonate d’ammoniaque obtenu par la
distillation des matières animales.
Quelquefois on a décomposé avec ce même carbonate
d’ammoniaque le muriate calcaire de l’eau-mère de3
salines.
L ’Ammoniaque muriatée sert en médecine et dans Usages,
beaucoup d’arts. — Elle est employée dans la teinture
pour aviver certaines couleurs. — On s’en sert dans
l’étamage du cuivre, du fer, et dans la soudure. — Mêlée
avec le plomb fondu, ou dit qu’elle le rend plus aigre
et plus propre à être réduit en grenaille. — On en retire
l’Ammoniaque ou alkali volatil.
2' Es v. AM M O N IA Q U E S U L F A T É E *.
Ce sel a une saveur âcre ét amère; trituré avec de la Caractères,
chaux, il répand l’odeur d’ammoniaque, commune
aux sels qui ont pour base Cet alkali. L ’acide sulfurique
n’en dégage aucun gaz acide; et ce caractère peut servir
à le distinguer du muriate d’ammoniaque. Il est composé
d’Ammoniaque 0,40, d’acide sulfurique o,4‘J , et
d’eau 0,18. {Kirw.)
Ce sel s’est trouvé sous forme de stalactites jaunâtres et Gisement,
recouvertes d’une poussière farineuse blanchâtre, dans 1
1 Ma s c a g n in . R e v s s .