sions sont encore inconnues. Le terrein qui les recouvre
est comme celui de la plupart des mines de Sel composé
de couches alternatives de sable, de marne, de cailloux
roulés, et de marne renfermant de gros blocs de Sel.
Ceux de ces blocs que l’on trouve les premiers , sont
mélangés d’argile, et se nomment sel vert. Le Sel le
plus p u r, s’appelle schïbika. Ces mines ont .environ
260 mètres de profondeur, (ƒ. Peschier. )— JDans la
mine de Bochnia, le Sel se présente en couche des le
commencement, et non sous la forme de rognons. Les
couches d’argile ou de Sel sont ondulées, et ne sont
pas d’une épaisseur égale. Le Sel est tantôt brun, tantôt
rougeâtre, et quelquefois limpide; ces couleurs ne sont
pas non plus disposées en zones parallèles : les couches
de ce sel sont inclinées d’environ 40 degrés à l’horizon.
( Guettard. ) On y trouve de la Soude muriatée
fibreuse en très-beaux échantillons. ( Tojenson. )
A Thorda, la masse de Sel est divisée en couches
horizontales, mais ondulées. Ces couches ont de deux
à trois centimètres d’épaisseur. Les plus inférieures sont
aussi les plus sinueuses. { J . E s m a r k . ) On descend dans les mines de Wieliczka par six
puits qui ont 4 à 5 mètres de diamètre. On a pratiqué
dans la masse même du Sel, des travaux nombreux. On
trouve dans ces mines, une écurie, des chapelles, des
chambres dont toutes les parties, telles que colonnes,
autels, statues, &c. &c. sont en Sel. Les puits et les galeries
sont parfaitement secs, et on y trouve plutôt de la poussière
que de la boue. Il y a cependant dans ces mines des
sources d’eau douce et d’eau salée. (Tojvnson.) Il paroît
que l’air n’y est point aussi mauvais que dans la plupart
des mines de Sel ; mais les ouvriers n’y demeurent pas ,
comme l’ont dit quelques personnes. ( Toivnson. ) Il
s’amasse dans certaines parties de la mine du gaz hydrogène
qui s’y enflamme. ( Gvettard. )
Le Sel s’exploite en gradins montans. On en forme
des parallélipipèdes du poids de 40 à 45 kilogr., ou des
cylindres que l’on met dans des tonneaux. (Gu e t t a r d .)
Cette mine produit environ 120,000 quintaux de Sel
par an.
Il y a près d’Okna en Moldavie, une montagne de Sel
qui laisse voir ce minéral à nu dans plusieurs points.
Les mines du S. O. de la chaîne desCarpaths paroissent
plus multipliées, et dispersées sur une plus grande surface
de terrein que celles du N. O. Elles sont, en général,
très-superficielles ; quelques-unes même de celles
de la Transylvanie le sont tellement, que des gardes sont
chargés de recouvrir le Sel de gazon , lorsqu’il est mis à
découvert par les pluies. Cependant ces masses sont si
épaisses, qu’on n’en a jamais atteint le fond. Quand on
cesse l’exploitation à 160 mètres, c’est que l’extraction
du Sel devient trop coûteuse. On a poussé l’exploitation
jusqu’à 190 mètres dans le comté de Marmarosch. Ces
mines contiennent aussi beaucoup de pétrole ; et le sol
qui les renferme est sillonné de toutes parts de rivières :
le limon qui est interposé entre l’eau et le Sel s’oppose,
dit-on, à la dissolution de ce dernier.
A Paraïd en Transilvanie, il y a une vallée dont les
bords et le fond sont de Sel pur. On y voit des murs de
Sel de 60 mètres et'plus d’élévation. — La mine d’Eperies
a 180 brasses de profondeur ; c’est-à-dire environ 3oo
mètres. — On a trouvé, dans le3 mines de Sel de Marmarosch,
de l’eau renfermée dans la masse même du Sel.
Les mines au sud-ouest des Carpaths sont généralement
exploitées par des puits. Il y en a toujours au moins
deux dans chaque mine ; l’un pour les ouvriers , l’autre
pour l’extraction du Sel (p l. n , f / ). La masse de Sel est
exploitée en gradins montans ; ce qui produit des cônes
vides au milieu des couches. Les échelles se prolongent
perpendiculairement jusqu’à la base de ces cônes, en
sorte qu’elles sont dans cette partie absolument isolées.
La plus grande partie de la masse s’extrait ainsi, en
laissant des espaces vides qui sont coniques, et qui communiquent
entr’eux par des galeries. On a pensé que,