M. Mascagni pense qu’on pourroit extraire en grand
cet Acide boracique. Il propose de lessiver les efflorescences
salines des environs avec l’eau presque bouillante
des lagoni; de placer cette lessive dans des chaudières
de plomb, et de l’évaporer au moyen de la chaleur
naturelle du sol, dont la température est assez élevée,
et dépassé de beaucoup celle de l’atnjosphère.
C L A S S E D E U X I È M E .
LES SELS non métalliques.
O n ne donnoit autrefois le nom de sel qu’à des substances
minérales facilement dissolubles dans l’eau : cette
propriété peut servir pour caractériser des espèces ; mais
elle n’établit pas entre elles des rapports assez importa ns,
pour qu’on puisse l’employer comme caractère d’ordre ou
cle classe : l’observation prouve cette assertion. La solubilité
dans l’eau, très-sensible dans certains sels, l’est moins
dans d’auLres, et devient presque nulle dans quelques-
uns. Cependant, non-seulement ces corps ont des ressemblances
importantes dans leur composition, puisqu’ils
résultent tous delà combinaison d’un acide avec un alcali
ou avec une terre, mais souvent le même-sel jouit de degrés
de solubilité très-différens par le seul changement de
proportions dans ses principes. Les chimistes savent fort
bien que certains sels avec excès de base ou d’acide, sont
moins solubles que les mêmes sels saturés. Il faut donc
choisir pour établir une méthode naturelle les caractères
des sels dans l’essence ou la composition de ces substances
, et non dans une seule propriété exterieure.
Ainsi nous appellerons sels les corps qui résultent de la
combinaison d’un acide avec une terre ou avec un alcali;
et nous établirons dans celte classe , deux ordres qui
seront fondés sur ces deux sortes de bases. Nous plaçons
dans une autre classe les sels à base métallique.
Les sels ont , comme la plupart des substances minérales,
peu de propriétés extérieures qui leur soient communes.
Ils sont en général plus disposés à cristalliser que
les autres minéraux ; ils sont tous naturellement incolores
; les couleurs qu’ils présentent quelquefois ne leur
appartiennent pas en propre : elles sont dues à des corps,
tantôt combinés avec eux comme principes accessoires,