timètres de largeur sur 27 centimètres de hauteur, connue
sous le nom d’Apothéose d’Auguste ; une coupe de
sardoine brune de 12 centimètres de haut sur i 4 centimètres
de diamètre, sur laquelle sont figurés des objets
consacrés aux mystères de Cérès et de Bacchus. On peut
voir au Musée des Médailles et des Antiques ces sar—
doines et beaucoup d’autres pierres gravées sur diverses
variétés de Silex.
2 e Div . L é s C a i l l o u x .
N o u s plaçons dans cette division les Silex, dont la
pâte n’est point assez fine pour qu’on puisse leur donner
un poli brillant. Aussi ne sont-ils jamais ou presque
jamais employés comme bijoux ou comme ornemens ;
leur cassure est ordinairement conchoïde, mais point
cireuse ; elle est quelquefois terne ou même terreuse. Ces
Silex ont toujours de la translucidité, et c’est le seul caractère
qui, dans quelques cas, les distingue des jaspes.
11. S i l e x M é n i l i t e *, Ce Silex a la cassure presque
résineuse des Silex résinites, maisi elle est plus terne. 11
se distingue particulièrement par sa structure feuilletée,,
structure rare et remarquable dans lès Silex proprement
dits.
Il est ordinairement d’un brun fuligineux, un peu
translucide ; sa forme est irrégulière , arrondie, noueuse
ou tuberculeuse. D’après l’analyse que Bayen a faite du
Ménilite , il contiendrait un cinquième de son poids
de magnésie. Mais M. Klaprolh ne fait pas mention
de cette terre, et dit que ce Silex est composé de o,85
dé silice, de o,t 1 d’eau et de matière charbonneuse.
Il se trouve en rognons disposés en couches interrompues
, au milieu d'une argile feuilletée qui sépare les
bancs de pierre à plâtre à Ménil-Montant, près Paris.
On en trouve de semblables à Saint-Ouen , . et même
1 Pechstein de Ménil-Montant. — M é n i l i t e . S a t is su r e . —
Sous-variété du quartz résinite commun. Ha ü y . — Compris dans
Yhalbopal de TFern er .
S I I. E X .
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aux environs du Mans , mais leur cassure est moins résineuse
que celle des Silex de Ménil-Montant.
12. S i l e x p r a s i e n . Il a la cassure conchoïde , terne,
ou peu brillante du Silex pyromaque, dont il semble
être une variété, mais il est vert poireau ou vert sale j
il a d’ailleurs tous les caractères du Silex pyromaque.
Il se distingue de la chrysoprase par sa couleur foncée
et par sa cassure conchoïde non cireuse, et du quartz
prase , parce que celui-ci a tous les caractères du quartz ,
c ’est-à-dire, une cassure vitreuse, &c.
13. S i l e x j a d i e n . Il est d’un vert pâle, et a la texture
comme fibreuse. Son poli est gras comme celui du jade,
mais il n’a ni la couleur , ni le poli onctueux , ni la
dureté, ni la fusibilité du jade proprement dit.
Dolomieu a établi ces deux variétés, et a pensé qu’on
devoit les distinguer soigneusement des pierres vertes
nommées spécialement jades et prases *. Je ne sache
point qu’il ait décrit nulle part ces variétés, c’est surtout
d’après ses observations verbales que j’ai établi les
caractères distinctifs que je viens de donner.
14. S i l e x p y r o m a q u e . L i n n . H a u t . a Sa cassure est
parfaitement conchoïde , tantôt lisse , tantôt terne. Dans
le premier cas, il est plus dur que le quartz. Sa couleur
varie du noir grisâtre au blond pâle et même au gris
blanchâtre.
Il blanchit par l’action du feu , mais il n’en éprouve
pas d’autre altération.
Lorsqu’il est pur, il contient jusqu’à g8 p. § de silice
; les deux centièmes restant se composent d’un peu
d’argile , d’eau et de fer.
Cette variété étant très-commune, et devant entrer
souvent dans les descriptions géologiques , nous donne- *1
1 II a indiqué le Silex jadien dans le Journal de Physique , 1791 ,
page 66.
1 C’est-à-dire qui fait feu pour le combat. — Feuerstein, la pierre
à feu. Broch. — Vulgairement pierre à fusil ou à briquet.