P I ERRE S BURES .
Lieux.
Çarae lires.
des Géans , à toute hauteur. Celles qui sont renfermées
dans les basaltes des îles Cyclopes et des montagnes basaltiques
du Yicentin, sont recouvertes ou environnées
de dépouilles d’animaux marins. M. Hubert dit n’avoir
observé de zéolithes dans les laves de l’île de Bourbon ,
que dans les points où ces roches volcaniques sont baignées
ou peuvent être baignées par les rivières qui
coulent dans les vallées dont ces rochers forment les
parois.
L ’existence des Mésolypes au sein des roches , dont
quelques-unes paraissent avoir une origine évidemment
volcanique, a beaucoup embarrassé les naturalistes, qui
savent combien ces pierres sont altérables par le feu.
Les uns ont décidé que les roches qui contenoienl des
Mésolypes, n’étoient point volcaniques; d’autres, que
ces pierres avoient été formées par infiltration, dans ces
roches, lorsqu’elles étoient sous l’eau ; des troisièmes ont
pensé que les Mésotypes s’étoient formées et avoient
cristallisé au milieu des laves lorsqu’elles étoient encore
molles , &c. Ce n’est point ici le lieu d’exposer en
détail les diverses opinions des naturalistes sur l’origine
des pierres cristallisées que l’on trouve dans les roches
regardées comme volcaniques. On en parlera dans la
Géognosie, à la suite du chapitre sur les Volcans.
On trouve la Mésolype dans le Vivarais ; en Mande ;
en Ecosse ; principalement dans l’île de Féroé ; en
Hesse; dans l’île de Bourbon, Sic.
? ? 19 e E s p . <E D E L I T E . K i n i r .
N o u s ne dirons que deux mots de cette pierre, qui
n’a encore été décrite que par M . Kirwan.
Elle se présente sous forme de tubercules à texture
fibreuse et rayonnée. Ses couleurs sont le gris, le jaunâtre,
le verdâtre et le rougeâtre. Elle est assez dure
pour faire feu sous le choc du briquet; c’est son seul
caractère bien prononcé. Elle bouillonne au chalumeau
et se fond en une masse bulleuse. Sa pesanteur spéci-
S T I L B I T E . 3 7 5
fîque est de 2 , 5 i . Bergman y a trouvé, par l’analyse,
62 à 69 de silice, 1$ à 20 d’alumine , 8 à 16 de chaux,
5 à 4 d’eau.
Elle se trouve en Suède à Edelfors et àMosselberg,
dans Îe3 fentes des trapps.
30e E s p . S T I L B I T E . H a ù y . 1
L a Stilbite a une structure lamelleuse et un éclat Caractères,
nacré, qui la font reconnoitre au premier aspect. Si on
ajoute à ces caractères, qui peuvent manquer sans que
la pierre cesse d’appartenir à l’espèce de la Stilbite, que
ce minerai blanchit et s’exfolie au feu , qu’exposé à l’action
du chalumeau il se boursouffle considérablement
avant de se fondre, qu’il ne fait pas gelée dans les acides,
qu il a la cassure raboteuse dans deux sens, et très-
ïamelleuse dans un seul sens, que celte structure donne
un prisme droit à base rectangulaire pour forme primitive,
enfin que ce minéral raye à peine le verre, on aura
une suite de caractères assez tranchés pour reconnoitre
fa Stilbite, et il sera facile de la distinguer de la mésotype,
qui fait gelée dans l’acide nitrique ; de la préhnite, qui
est assez dure pour rayer le verre d’Alsace ,*&c.
La Stilbite renferme, d’après l’analyse de M. Vauque-
lin , o,52 de silice, 0,17 f d’alumine, 0,09 de chaux,
o, 18 | d’eau.
La Stilbite est généralement blanchâtre, mais elle
passe au brun, au gris, au jaunâtre, et même au rouge
orangé. Elle est transparente ou seulement translucide.
Sa pesanteur spécifique est de 2,5.
Les variétés de formes qu’elle présente sont peu
nombreuses , et n’ont aucune ressemblance entr’elles.
1. Stilbite blanche. C’est la plus commune. Elle est V.riétéi.
d’un blanc nacré souvent très-éclatant ; ses feuillets
* Vulgairement zéolithe nacrée. — Biattrizer icoüth zéalith»
iamelleusc. Bnocii.