C araclères.
benberg, entre l’argile et le basalte. — En Bohême, à
3oachimslhal ; elle contient du bismuth natif et des
morceaux arrondis de diverses roches primitives. — En
Islande. ( Reuss. Géogn. )
* * 79e E s p . C O R N É E N N E *.
L a Cornéenne est une pierre très-difficile à déterminer,
et sur-tout à renfermer dans des limites exactes.
Elle louche de très-près d’une part à la vake, et de
l’autre , au schiste argileux ; elle a en outre des rapports
assez nombreux avec le basalte, et même avec l’amphibole
hornblende.
Cette pierre est généralement compacte et solide ; elle
a la cassure terne, assez unie, mais irrégulière; elle
répand par l’insufflation une odeur argileuse très-sensible
; elle est ordinairement difficile à casser, elle fait
rebondir le marteau, et offre une sorte de ténacité qui
l ’éloigne de la vake , en la rapprochant du basalte. Elle
a souvent assez de ténacité pour ne point se laisser rayer
par le cuivre, quify imprime sa trace. Le fer même a
quelquefois de la peine à la rayer.
La Cornéenne se fond assez facilement en un émail
noir, brillant, et ce caractère la distingue du schiste,
lorsqu’elle en a la texture, et du jaspe schisteux, lorsqu’elle
s’en rapproche par la dureté. Elle agit presque
toujours sur l’aiguille aimantée.
La plupart des minéralogistes regardent cette pierre
comme un mélange intime et invisible d’amphibole et
d’argile.' I I
I Corneus. W a l l . Ce genre renferme la plupart de nos amphiboles
hornblendes. — Roche cornéenne. H a u l . Excluez les variétés
a, S et 4. — Vulgairement pierre de corne.
II ne faut pas confondre cette espèce avec le hornstein des Minéralogistes
allemands ; on a vu que celui-ci étoit un silex. Il faut aussi
distinguer la Cornéenne de la roche de corne de Saussure , qui nous
paroit être une roche trappéenne, dans l’acception que nous donnerons
ü.ce mot, d’après M. Werner.
C O R N É E N N E . 5 5 X
Nous établirons dans cette espèce les variétés suivants
'*• Cornéenne compacte. Elle est solide, compacte,
difficile a casser ; sa cassure est raboteuse, passant à la
cassure conchoïde.
Je donnerai, comme exemple de cette variété, la pâte
brune, tirant sur le violet, des amygdaloïdes du Drac.
Dolomieu la considéroit comme une Cornéenne bien
caractérisée. On doit y rapporter également la pâte des
amygdaloïdes du Derbysbire , appelées toadstone, celle
des agates d’Oberstein , &c.
2. Cornéenne tr a p p \ Cette variété est dure, elle use
le fer, mais n’est point scintillante ; elle est compacte ;
son grain est par conséquent fin, serré, et absolument
mat; c’est ce qui distingue le trapp du basalte, celui-ci
offrant toujours dans sa cassure un grain un peu cristallin.
Elle se brise en morceaux paraliélipipédiques; elle
a quelquefois la cassure conchoïde. Sa couleur la plus
ordinaire, est le noir; mais il y en a de bleuâtre, de
verdâtre et de rougeâtre. { W a l l . )
Le trapp dont il est ici question, est, comme on le
voit, une pierre homogène. Il est facilement distingué
par ses caractères des roches trappéennes.
Cette pierre est très-commune dans diverses parties
de la Suède.
3. C ornéenne lydienne a. Cette Cornéenne est noire,
terne , compacte ; elle est plus tendre que la Cornéenne
trapp, et n’en a pas la cassure paraîlélipipédique ; elle
est au contraire parfaitement compacte, et quelquefois
un peu schisteuse ; elle se laisse rayer non-seulement
Corneus trape^ius. JVa l l . Trapp est un mot suédois, qui veut
dire escalier. On a donné ce nom à cette Cornéenne, parce que les
montagnes qu’elle forme, présentent des espèces de marches ou de
gradins dans leurs escarpemens. { Wa l l . )
4 Corneus trape[ius,. . . Lapis lydius. Wa l l ,
Variétés.