keniciz , en Bohême, et celles de Hongrie, au nord de
la rivière de Szâmos.
Préparation. .D’apres ce que nous venons de dire sur les différentes
mines d’A lu n , on voit que ce sel existe quelquefois tout
formé dans ces mines, et que dans d’autres occasions,
les pierres d’où on le relire n’en contiennent que les
élémens. Il résulte de ces deux manières» d’être , deux
méthodes particulières d’extraction. Lorsque l’Alumine
sulfatée est toute formée dans certaines pierres ou terres,
si ces minéraux sont friables d’eux - mêmes, on
se contente de les lessiver avec de l’eau ; mais s’ils ne
se divisent pas naturellement, on les fait calciner , probablement
pour les rendre plus divisibles et plus pé-
nétrâbles par l’eau. On fait évaporer la lessive d’A lun, et
on la fait cristalliser par refroidissement. Il paroît que
les pierres qui renferment l’Alun natif contiennent
aussi la quantité de potasse dont il a besoin pour cristalliser
, car ordinairement on n’y ajoute pas d’alcali.
C’est ainsi que l’on extrait l’Alun à la Solfatarre de
Pouzzole , et à la Tolfa, près de Civita-Vecchia.
LU pierre alumineuse de la Tolfa a été l’objet d’observations
assez intéressantes. Elle est solide, comme on
l’a dit plus haut ; lessivée dans cet état, elle ne donne
point d’Alun. Il faut après l’avoir calcinée, l’exposer
à l’air pendant quarante jours environ. L ’action
successive de l’humidité et du soleil la fait se déliter,
et la réduit en une bouillie qui a une légère teinte
rouge. On lessive cette bouillie ; on fait évaporer et
cristalliser cette lessive par le moyen ordinaire, mais
sans addition d’aucun alcali, et on obtient alors de
l ’Alun parfaitement pur.
M. Vauquelin a trouvé que l’alumine étoit unie dans
cette pierre à une grande quantité de silice. Celte dernière
terre rend, suivant lui, la calcination indispensable
pour obtenir de l’Alun.
Le contact de l’air n’est point nécessaire à la production
de cet Alun, comme on pourroit le croire, puisque
l’acide sulfurique existe dans le minerai de la Tolfa
avant sa calcination : mais il paroît que cet acide y forme
avec l’alumine et la silice un sel insoluble. La calcination
décompose probablement ce sel en partie, car il se dégage
pendant cette opération , non-seulement de l’acide
sulfureux, mais encore de l’oxigène. ( Gay-Lussac. )
L ’aluminière de la Solfatarre, près Pouzzole , est exploitée
à-peu-près comme la précédente. On retire principalement
l’Alun des efflorescences qui couvrent la
surface de la terre dans ce lieu singulier. Ces efflorescences
se formoient autrefois sur de petites places que
l’on nommoit jardins. M. de Breislak a augmenté le
produit de ce terrein alumineux, en construisant de
vastes aires, en creusant des grottes dans les parois du
volcan, et multipliant considérablement les surfaces par
ces moyens. On trouve aussi, dans le même lieu, des
pierres volcaniques alumineuses, dures , blanchâtres et
semblables à celles de la Tolfa ; on les fait calciner
comme ces dernières , avant de les lessiver.
Le terrein de la Solfatarre étant naturellement échauffé
par des feux souterrains, on se sert de cette chaleur ,
qui est d’environ 40 degrés C ., pour faire évaporer la
lessive alumineuse, en la versant dans des chaudières de
plomb enfoncées dans la terre. ( Nollet. )
Lorsque les schistes, les terres ou les tourbes alumineuses
que l’on exploite, ne renferment pas l’Alun tout
formé ; mais ne contiennent que les principes de ce
sel, c’est-à-dire, le soufre et l’alumine, il faut faire
subir à ces minerais alumineux des opérations préliminaires,
dont l’objet est de favoriser la réunion des principes
de l’Alun.
Toutes les pierres ou terres argileuses qui contiennent
du fer sulfuré en quantité suffisante , sont propres à
produire de l’Alun.
Quand les schistes alumineux sont retirés de la mine
par les moyens ordinaires, on les expose en tas à l’a ir ,
pour les faire effleurir. Cette exposition dure quelquefois