Description
«les cristaux.
l’incidence de deux faces, on applique les deux branches
courtes du compas (B) sur ces faces. On a soin qu’elles les
louchent le plus exactement possible , et qu’elles soient
placées perpendiculairement à l’arête formée par ces
deux faces. On reporte cette ouverture du compas sur le
rapporteur de corne (A), en plaçant le centre de rotation
de ses branches dans le trou percé au centre du rapporteur.
L ’arc compris entre l’ouverture des deux
longues branches donne la valeur de l’angle que l’on
a mesuré.
3g. Lorsque les minéraux cristallisés offrent une
forme simple qui a reçu un nom en géométrie, telle
que le tétraèdre , le cube, le rhomboïde , l’octaèdre, le
dodécaèdre, le prisme , il est facile de donner aux personnes
qui ont les premières notions de géométrie, une
idée nette de la forme de ces minéraux', en la désignant
par son nom ; mais si les cristaux sont des polyèdres
qui n’ont point de noms reçus, ou s’ils présentent des
formes tres-compliquées, on ne peut les faire connoitre
que par une description ou par une figure.
La description d’un cristal composé est toujours abstraite
et longue, quoique faite avec clarté et concision.
Ces cristaux seront représentés beaucoup plus clairement
et plus brièvement par une simple figure au trait.
Aussi avons-nous préféré cette méthode à celle des descriptions
, lorsque nous avons jugé convenable de faire
connoitre quelques cristaux. Les descriptions complètes
des cristaux eussent été trop étendues pour cet
ouvrage.
Dans le cas où les cristaux s’éloignent peu de l’une des
formes simples nommées plus haut, nous les ferons
connoitre par une description qui pourra être courte
sans cesser d’être claire, et nous nous servirons de quelques
mots assez heureusement employés par M. Werner.
Ainsi lorsqu’une forme secondaire ne diffère du cube,
de l’octaèdre, etc. que parce qu’un ou plusieurs de ses
angles ou de ses arêtes sont remplacés par une facette ,
nous nommerons celte altération de la forme géométrique,
uns troncature. Nous appellerons bisellement
l’altération dans la forme principale produite par deux
nouvelles faces inclinées l’une sur l’autre, et qui remplacent,
par une espèce de biseau, un angle ou une arête.
Lorsque ces facettes nouvelles sont, au nombre de trois
et aU-delà , elles produisent ce que nous appellerons
avec M.'Werner, un poïntement.
Lorsque deux faces se réunissent par une arête à la
manière d’un toit ou comble, nous dirons qu’elles sont
culminantes.
Nous donnerons, pour exemple de celle méthode,
la description d’un cristal idéal (fig. io): on verra qu’elle
peut être claire et brève, quoique le cristal paroisse très-
composé.
cc Octaèdre, dont les angles des sommets sont tron-
y> qués, les arêtes horizontales biselées, et les angles laté-
» raux remplacés par un poihtement à quatre faces ».
Il nous reste encore à faire quelques observations générales
sur les cristaux pour compléter cette histoire
abrégée de la cristallisation.
4o. Nous avons dit ( 3i ) qu’on n’observoit jamais
d’angles renlrans dans les cristaux simples. Cette règle
ne souffre pas d’exception ; et toutes les fois qu’on trouve
des angles renlrans sur des cristaux, il est aisé de
prouver que ces solides sont formés par la réunion de
deux cristaux qui se pénètrent plus ou moins profondément
, ou de deux moitiés de cristaux qui en s’accol-
lant, semblent avoir tourné sur eux-mêmes. Homé de
Lisle les a nommés cristaux maclés, et M. Haüy cristaux
transposés ou hémitropes, selon l’étendue du mouvement
de rotation qu’une moitié paroît avoir fait sur l’autre.
( Voyez pl. i , fig. 11 et i a , et l’explication des figures. )
4j . Quoique les cristaux soient presque toujours
symétriques , ils le paroissent rarement, parce qu’il
arrive très-fréquemment que certaines faces prennent
beaucoup plus d’étendue que les faces correspondantes;
Cristaux
bémitropes,
Aliératioa
des former.