en Sibérie, en Islande, et en filon a Jaschkenberg era
Bohême ; mais les Héliotropes de ces pays sont d’une
couleur moins belle que ceux d Asie.
On croit que l’Héliotrope est une calcédoine colorée
par de la chlor.le.
4. S i l e x C h r y s o p r a s e *. Il est vert-pomme ou \ertporreau
, et varie très-peu de couleur ; sa cassure est
unie, cireuse, quelquefois un peu écailleuse; elle est
lisse dans la variété vert-porreau ; sa pesanteur spécifique,
suivant M. Klaproth, est de 3,a5 ; il perd sa couleur
au chalumeau. -
D’après M. Klaproth , cette pierre contient 0,96 de
silice et 0,01 de nickel : on croit qu’elle doit sa couleurverte
à ce métal. ‘ . * y-.. .
La Chrysoprase n’a été encore trouvée qu’à Kose-
miitz, au-delà Breslau, dans la Haute-Silésie. Les montagnes
qui la renferment sont composées en grande partie
de serpentine, d’ollaire, de talc et d autres pien es
onctueuses qui contiennent presque toutes de la magnésie.
On la trouve dans ces roches en veines ou couches
interrompues et sans suite, au milieu d’une terre
verte qui contient aussi du nickel ». On voit dans le
même heu des.caicédoines, des opales, du quartz,,&c.
On fait a W la Chrysoprase des bijoux assez estimés.
On prétend que l’humidité altère sa couleur.
Il ne faut pas confondre la Chrysoprase décrite ici
avec le quartz prase , qui a la cassure vitreuse, une
couleur beaucoup plus sombre , &c. ni avec le Silex
prasien dont on parlera plus bas, et dont la cassure est
conchoïde et lisse.
5 . S i l e x C a l c é d o in e 3 . Cette variété renferme tous les
1 Krisoprase, la C h r y s o p r a s e . B roc« . — Q u a r t z a g a t e p r a s e .
H a u t . ,
» On a fait une espèee particulière de cette terre verte sous le
n om de P iM E L iT E . , Qcmtincr kalqidon , la C a l c é d o i n e commune. BROCH. —
Quartz agate calcédoine. H a u t .
Silex qui ont une couleur laiteuse, quelquefois si légère,
que ces Calcédoines sont presque diaphanes; quelquefois
c’est un blanc pur qui les rend presqu’opaques.
Cette nébulosité laiteuse est souvent nuancée de jaune
pâle, de rose, de bleu 1 1 , de gris, de brun, et de presque
toutes les autres couleurs.
La cassure de la Calcédoine est orHinairement cireuse
et unie, quelquefois écailleuse; mais elle n’est jamais lisse
comme celle des autres variétés.
Ce Silex se trouve en masses globuleuses, empâtées
dans des roches de diverses natures, et sur-tout sous
forme de stalactites, qui tapissent les cavités de certaines
roches. Il s’offre quelquefois avec l’apparence cristallisée.
On doit remarquer que les formes qu’il revêt dans cette
occasion ne lui appartiennent pas ; mais qu’il les a
prises en se moulant dans des cavités abandonnées par
d autres cristaux : quelquefois aussi il se dépose en couches
fort minces sur des cristaux. C’est ainsi qu’il semble
prendre la forme prismatique , ou la forme rhomboïdale
presque cubique du quartz, celle de diverses variétés
de chaux carbonatée, la forme cubique de la chaux
fluatée, &c.
Les Calcédoines viennent des mêmes lieux que les
cornalines et que les sardoines, mais plus particulièrement
d’Oberstein, département de la Sarre, et de l’il#
de Feroë. On en trouve de bleues à Torda et à Madgyar-
Lapos, en Transilvanie. Celle d’Islande est en couches
minces marquées de zones plus ou moins translucides et
parfaitement droites et parallèles.
6. Silex Hybrophanjb a. C’est une calcédoine qui a la
1 Les lapidaires n’ap p e llen t calcédoines que celles qui on t ces
nuances bleuâtres j ils nomment les autres ou cornalines b lan ch e s ,
on a g a te s , & c .
1 M. W e rn e r n’a point distingué ce tte v a r ié té ; on p e u t la ra p p
or te r à la sous-espèce de l’opale commune.
Q u a r tz résinite hydrophane. H a ï iT. — Hydrophane v eu t dire qui
devient transparent dans l ’eau. Qa l’a nommé aussi oculus m u n d i,
comme le girasol.