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remplies de bulles, tantôt vides, et tantôt traversées paV
du verre en filainens déliés, transparens , luisans et
disposés en réseaux. { S p a l l a n z a m - )
On observe dans l’île Ponce, au milieu du tuf de la
montagne de la Madone, des bancs presque verticaux
d’Obsidienne noire opaque , à cassure luisante, rnêlee
de couches d’Obsidienne grise. '
Ce que nous venons de dire sur la disposition generale
des Obsidiennes, sur les pierres qui les accompa-
gent , telles que les amphigènes, les felspatbs fondus,
les ponces , &c., porte naturellement à croire que ces
espèces de verres naturels ont une origine volcanique.
Cependant quelques Minéralogistes ne conviennent
pas d’attribuer celte origine à l’Obsidienne , ou au
moins à toutes les Obsidiennes. Ils fondent leur opinion,
i°. sur la disposition de cette pierre en couches
parallèles ; a°. sur son gissement au milieu de certaines
roches dont l’origine aqueuse ne paroît pas douteuse.
,
En effet , on observe que l’Obsidienne perlee de
Hongrie se trouve mêlée avec des débris de granité, de
gneisse et de porphyre décomposés , et qu elle paroît
même alterner avec les bancs de celte dernière roche.
C’est ainsi qu’est située l’Obsidienne perlée qu on
trouve entre Tokay et Kerestour, et celle-que Ion
trouve au-delà de Kerestour. La pâte du porphyre qui
l’enveloppe ou qui alterne avec ses couches ,- renferme
en même temps des cristaux de quartz, de mica et
de felspatb. ( J ■ E s ié a r c k - ) Enfin M. Gerhard cite une
variété de gneisse ou de granité qui contient de 1 Obsidienne.
Comme la plupart des Minéralogistes pensent que les
roches précédentes ont été formées par 1 eau, quelques-
uns en on t conclu que l’Obsidienne devoit avoir la même
origine ; la cassure luisante et vitreuse n’est point, selon
eux, une preuve de vitrification, puisque le silex resi-
nile, qui est évidemment d’une origine aqueuse, pre-
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R É T I N I T E .
sente une cassure semblable à celle de 1 Obsidienne.
Enfin, une objection que l’on apporte encore contte
l’origine ignée de l’Obsidienne, c est le bouisoufflement
que le feu lui fait éprouver, et la quanti é de gaz qui
s’en dégage alors, quantité telle que M. Humboidt re
garde ce dégagement comme une des causes des trem-
blemens de terre dans les Cordilieres des Andes .
Il est possible que certaines Obsidiennes ne doivent
pas leur origine au feu volcanique, mais nous fêtons
remarquer avec M. Brochant, que tous les lieux ou on
les trouve , sont actuellement volcaniques , ou portent
les indices qu’ils ont subi autrefois l’action du feu
des volcans \ celte observation nous porte à croire que
la plupart des Obsidiennes ont éprouvé la fusion ignée.
* ioe E s p. RÉ T IN I TE. D e l a m é t h e r i e .
L e Rétinile se reconnoît d’abord à sa cassure, qui Caractères,
est luisante comme celle de la résine, ou quelquefois
d’un éclat gras; elle est imparfaitement concboïde, et
dans bien des cas, c’est le seul caractère qui distingue
le Rétinite de l’obsidienne. Quoique ce minéral soit
en général moins éclatant et moins dur que le silex
résinile, il se confondroit facilement avec cette pierte t
Vil ne s’en dislinguoit essentiellement par sa fusibilité.
Le Rétinite blanchit, se dilate au chalumeau , et se
fond en un émail blanc bulleux. Il est souvent pies—
qu’opaque, ou seulement translucide sur les bords. Il
offre presque toutes les couleurs du jaspe, mais cés couleurs
sont généralement sales. On ne peut pas donner
sa pesanteur spécifique ni son analyse, d une manière
générale. Celui de Meissen en Saxe O pèse 2,32 ou 2,64.
» Si la fusion de l’Obsidienne a été opérée sons une pression puissante
, les gaz qu’elle renfermoit n’auront pH s’échapper ; tandis qu’ils
se dégagent avec facilité, si l’on renouvelle la fusion de cette pierre
sous une moindre pression.
1 Pétrosilex résinite. Ha 'ù y. — Rtchstiin, ta pierre de poix,
B e o c h . — Déodatite, R o s e . î