Lieux»
produit de l’art. On dit l’avoir aussi trouvée à Magde-
bourg dans la Basse-Saxe ; en Silésie ; près de Vérone,
et en Angleterre. .
2. A r g i l e C o l l y r i t e . E m m e r l in g - C’est une Argile
blanche, assez tenace , laissant suinter l’eau par la pression
; elle retient ce liquide avec une si grande force,
qu’il lui faut plus d’un mois pour se sécher, quoique
réduite à une petite masse : elle se sépare par la dessiccation
en prismes basaltiques, comme de l’amidon ,
elle perd alors la moitié de son poids et devient très-
légère.
Elle est absolument infusible, et se dissout sans effervescence
dans l’acide nitrique.
Elle absorbe l’eau avec sifflement, et devient transparente
à la manière des opales , en tout ou en partie,
selon les variétés que l’on essaie.
M. Friesleben l’a trouvée en filons dans du grès, à
Weissenfels en Thuringe. Le Dr Townson l’a observée
dans les mines de Schemnitz en Hongrie.
Cette Argile présente la plupart des caractères extérieurs
de l’alumine pure, et on l’avoit même prise pour
cette terre. L ’analyse de M. Klaproth a fait connoître
sa véritable nature ; la Collyrite de Schemnitz est composée
de 0,45 d’alumine, 0,14 de silice, et 6,42 d’eau.
3. A r g i l e K a o l in *. Les Kaolins sont friables, maigres
au toucher, et font difficilement pâte avec l’eau lorsqu’ils
sont à-peu-près purs; ils sont absolument infusibles au
feu des fours de porcelaine, et n’y acquièrent ni couleur
ni solidité, ils y durcissent seulement comme les autres
Argiles.
Il paroît qu’en général les Kaolins sont essentiellement
composés de silice et d’alumine dans des proportions
à-peu-près égales. Les vrais Kaolins sont presque 1
1 Porzellanerde, la te r re à p orc e la in e . B r o c H. — Felspath a r g i -
îiForme, H a u y .
loüs d’un beau blanc : quelques-uns tirent sur le jaune
Ou le rouge de chair ; plusieurs de ces derniers acquièrent
par le feu une teinte grise, qui ne permet pas
de les employer dans la fabrication de la belle porcelaine;
La plupart présentent des particules de mica qui
décèlent leur origine;
Cette origine peut encore être regardée comme un.
de leurs caractères distinctifs les plus remarquables;
Fresque tous les Kaolins sont évidemment dus à la
décomposition, des felspaths, des granités, et principalement
des roches composées de felspath et de quartz ,
nommées roches ou granités graphiques ; la plupart de
ceux que j’ai vus étoient dus à la décomposition de ces
roches. Aussi ne les trouve-t-on que dans les montagnes
primitives , au milieu des bancs de granités, et
formant des couches interposées entre ces bancs. On
retrouve dans ces couches le quartz et le mica , parties
constituantes des granités : on y remarque sur-tout
quelques morceaux de Kaolin, qui conservent encore
la forme du felspath.
Plusieurs Kaolins sont précédés par des couches
d’une roche micacée de la texture du gneisse, mais
rouge et très-friable. Cette disposition , assez remarquable,
a été observée dans les carrières de Kaolin dé
la Chine , dans celle d’Alençon, par Guettard, et dans
celle de Saint-Yriex, près Limoges.
Les Kaolins les plus connus se trouvent : — à la Chiné
ét au Japon ; ils sont assez blancs, et plus onctueux au
toucher que ceux qu’on emploie en France. — En
Saxe ; celui de ce pays a une légère teinte de jaune ou
d’incarnat qui disparoît au feù, ce qui prouve, comme
l’observe Wallerius, que cette couleur n’est point due à
une substance métallique. — En France, à Saint-Yriex-
la-Perche, à environ quatre mÿriamèlres de Limoges;
le Kaolin y est en couche ou même en filon, au milieu*
de bancs de granités, ou plutôt de la roche felspalhique,-
que l ’on nomme Pétimtzé. On y voit celte roche dans?
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