Crissement général.
1,372, et quelquefois de 0,362 seulement. Elle nage sur
l ’eau tant qu’elle n’est pas imbibée de ce liquide ; elle est
seche au loucher; sa poussière très-fine est cependant
fort dure et très-propre à polir l’argent ; elle a les qualités
de la terre pourrie des ouvriers ; il paroît qu’elle
les doit à la grande quantité de silex extrêmement
divisé qu’elle contient. Elle se délaye difficilement dans
l’eau et n’a presque pas de liant ; elle résiste parfaitement
au feu , mais v perd un huitième de son poids :
ell e ne se fond point au feu de porcelaine, elle y acquiert
une grande dureté , et y prend o,23 de retraite, sans
cependant acquérir une grande densité ; elle ne fait
aucune effervescence avec les acides.
On connoît plusieurs sous-variétés de celle Argile.
L ’une d’elles a été trouvée près Santa-Fiora, dans le
Siennois , entre Arcidorso et Castel-del-Piano : elle est
en masses, peu fissiles,d’un blanc cendré,avec quelques
nuages jaunâtres ; on y voit des impressions de plantes.
M. Fabroni en a fait des briques qui flottent sur l’eau ;
il a publié l’analyse suivante de cette pierre : Silice, o,55 ;
magnésie, o ,i5 ; eau, o ,i4 ; alumine, 0,12; chaux, o,o3 ;
fer, 0,01.
M. Faujas a trouvé dans les monts Coïrons, département
de l’Ardèche, sur la route de Loriol au château
de Roche-Sauve, des Argiles que l’on, peut regarder
comme des sous-variétés de l’Argile légère. L ’une est
très-feuilletée et renferme des empreintes de feuilles;
l’autre est moins feuilletée et plus blanche. Ces pierres
s’éloignent beaucoup des véritables Argiles, et se rapprochent
des tripolis. Nous ne les plaçons ici qu’à cause
des usages auxquels on les a employées.
Les Argiles plastiques et figulines sont rares dans les
terreins primitifs. On n’y observe, comme nous l’avons
dit, que les Argiles kaolins et les lithomarges. Ces dernières
se trouvent dans les filons, et elles y accompagnent
les minerais métalliques.
Les Argiles-disposées en collines sont situées sur les
confins des chaînes primitives, dans le passage de ces
chaînesauxpayssecondaires; ellessontpeu elevées,leurs
contours sont arrondis,et elles sont sur-tout remarquables
par leur aridité ; aucune plante ne croît sur les collines
purement argileuses , et on peut dire que cette terre ,
lorsqu’elle est seule, est encore moins propre a la végétation
que la craie ou le sable. La colline argileuse au
sommet de laquelle est bâtie la ville de Saint-Marin ,
offre, suivant Dolomieu, un exemple frappant de cette
stérilité.
Ces collines se trouvent aussi ? et même assez fréquemment,
au milieu des grandes vallées calcaires ; elles
y ont été formées, comme l’observe Dolomieu , postérieurement
à la formation de la vallée. La correspondance
des couches calcaires des deux cotes en est la
preuve.
C’est dans les collines argileuses de cette espece que
se trouvent des débris de corps organises , assez bien
conservés, et appartenant aux règnes végétal et animal.
Les débris de végétaux sont différentes plantes herbacées,
des roseaux, quelquefois des arbres presque entiers.
On remarque que ces arbres sont comprimés, ce qui
annonceroit, dit Dolomieu , une longue macération.
On y trouve aussi des dépouilles de grands animaux
terrestres et des corps marins très-diffé,rens les uns des
autres.
On observe enfin que les fossiles végétaux et les
fossiles animaux sont quelquefois mêlés dans la même
couche d’Argile ; que dans d’autres circonstances iis-
sont déposés dans des couches distinctes.
La disposition que nous venons de décrire, se présente
dans les collines d’Argile du Val d’Arno en Toscane,
et dans celles des environs de Sienne.
Les Argiles qui forment des collines ont la textur 1
schisteuse ; elles sont plus dures, se délayent plus difficilement
que les Argiles en masses ou en couches qu’on