jf vx(a.iQue
SXJPTJSJt T .
j4metliqub
M E E -IE 1 0 2 Î.
Pérou,
C h i l i .
Extraction
du Sel.
Les mines de Sel d’Amérique sont moins connues ;
mais il paroît qu’elles sont aussi très - nombreuses , et
qu’elles se trouvent dans les mêmes circonstances que
celles de l’ancien continent : il y a des mines de sel ou
des sources salées , dans le Kentucky, partie occidentale
des Etats-Unis, entre Limestoneet Lexington, derrière
les monts Alleghanys ; ces sources sont dans des
lieux nommés Licks, où les bisons et les élans venoient
autrefois par centaines lécher le sol imprégné de Sel. —
En Californie, il est en masses très-pures et tres-solides.
— Dans l’iie de Cuba ; dans celle de Saint-Domingue,
aux environs du Port-au-Prince, dans une montagne
voisine du lac Xaragua ; il y a aussi des salines très-productives
dans la plaine de l’Artibonite. — Derrière le
Cap d’Araya, vis-à-vis la pointe occidentale de l’île
nommée la Marguerite.
Au Pérou, il y a beaucoup de mines de Sel gemme
en masses fort dures. Ce qu’il y a de remarquable dans
leur position, c'est qu’elles sont situées dans la partie
la plus élevée de ce pays , telle que le Potosi. La
couleur la plus ordinaire de ce Sel est le violet jaspe.
( U l i o a - )
Il y a aussi des plaines salées en Amérique : on en
cite une très-étendue, aux environs de Lépis, vers l’extrémité
septentrionale du Pérou. — Au Chili, dans les
provinces de Copiapo et de Coquimbo, qui sont les plus
voisines du Pérou. — Enfin, à la pointe même de l’Amérique,
près le pays des Patagons, on trouve, vers le port
de Saint-Julien, un marais salé de deux milles de long.
Tels sont les principaux lieux du globe où l’on trouve
du Sel marin. On le rencontre encore, mais en moindre
quantité, dans des fontaines d’eaux minérales qui renferment
en meme temps d’autres sels. Nous donnerons
pour exemple les sources de Balaruc, de Bourbon n e ,
de Bourbon-Lancv, de Lamolle,' &c.
Quoique le Sel soit assez ordinairement employé par
petites doses, son usage est si général et si habituel,
qu’on fait, pour l’assaisonnement seul, une immense
consommation de cette substance. On en emploie une
quantité encore plus considérable pour les salaisons ;
c’est-à-dire, pour conserver , jJar son moyen, di|lérens
alimens tirés des animaux, et même quelques végétaux.
Considéré sous ce dernier point de vue, il est d’une
grande importance, puisque plusieurs genres d’industrie
et de commerce en dépendent. On a donc dû chercher
à l’extraire, avec le plus d’économie possible, de tous
les lieux où la nature nous l'offre avec une bienfaisante
profusion.
Les mines de Sel gemme sont exploitées comme nous
l’avons indiqué plus haut ( page t3t ) ; lorsque le sel
qu’elles produisent n’est pas pur, on est oblige de le faire
dissoudre dans l’eau pour le purifier.
L ’eau de la mer est, ainsi que nous l’avons dit, la
mine la plus vaste de ce Sel ; mais ce n’est pas la plus
riche. S’il falloit employer uniquement la chaleur des
combustibles pour en obtenir le Sel , celle substance
seroit portée à un prix trop élevé. On extrait donc le
Sel de l’eau de la mer de deux manières : i°. Par la
seule évaporation naturelle ; 2°. par l’évaporation naturelle
combinée avec l’évaporation artificielle.
Dans le premier cas, on fait cette extraction au moyen
des marais salans (p l . 2,fig. s). Ce sont des bassins très-
étendus, mais très-peu profonds, dont le fond est argileux
et fort uni; ils sont pratiqués sur le rivage de la mer. Ces
marais ou bassins consistent : i°. En un vaste réservoir
placé en avant des marais proprement dits et plus profond
qu’eux : ce réservoir communique avec la mer par
un canal fermé d’une écluse ; on peut, sur les bords de
l’Océan , le remplir à marée haute ; mais les marées sont
plutôt un inconvénient qu’un avantagé pour les marais
salans. 2°. En marais proprement dits, qui sont divisés
en une multitude de compartimens au moyen de petites
chaussées. Tous ces compartimens communiquent entre
eux ; mais de manière que l’eau n’arrive souvent d’une