PIERRES DURES,
propriété de devenir dans l’eau plus translucide qu elle
n’étoit ; elle a d’ailleurs tous les autres caractères de
la calcédoine. Il faut cependant ajouter qu’elle happe
quelquefois à la langue, et qu’elle a souvent la cassure
conchoïde et luisante.
Celte pierre passe par des nuances insensibles à l’opale,
au girasol, et même au cacholong.
M. Rlaproth a trouvé dans quelques Hydroplianes
près de 0,02 d'alumine, et toujours un peu d’eau.
L ’Hydrophane est évidemment poreuse. L ’air renfermé
dans ses pores est chassé d’une manière visible par
l’eau ou par tout autre liquide plus lourd dans lequel on
la plonge. Certaines Hydrophanes deviennent opalines
en devenant plus translucides 1, notamment Celle, d Ha-
bersburg, que M. Klaprolh a nommée Hydrosane, et
celle de Pecklin, en Haute-Hongrie, citée par Deborn.
L ’une de ces pierres, qui est brunâtre, devient translucide
et d’un rouge de grenat dans l’eau.
Le gissement de l’Hydrophane est le même que celui
de la calcédoine et de l’opale. Les lieux qui fournissent
plus particulièrement cotte variété de Silex, sont Hu-
bertsburg en Saxe , l’île de Feroë, Telkobania en Hongrie,
Chatelaudren en France, Musinet près de Turin.
Celles de ce dernier lieu se trouvent dans des veines de
calcédoine , ou même de serpentine dure qui traversent
dans tous les sens une montagne composée de serpentine.
Toutes ces calcédoines ne sont point hydrophançs;
il n’y en a même que très-peu qui aient réellement cette
propriété :,on remarque que celles qui la manifestent
le mieux ne sont ni trop transparentes ni trop opaques.
7. S i l e x Op a l e a. Sa couleur est le blanc clair et
1 V o y e z dans te Traité élémentaire de physique de M . H a ü y >
l ’explica tion du phénomène des couleurs de l ’opale , e t de la transluc
idité que l’Hydrophane a cq u ie r t dans l’eau.
1 Edler opal, 1’O pa.l e n o b le . B r o c h . — Q u a r tz résinite opalin.
JJa ü ï . — P bd jekos de P u n u .
bleuâtre du lait étendu de beaucoup d’eau : mais ce
qui distingue particulièrement cette belle pierre, ce sont
les vives couleurs de l’iris, qu’elle fait voir lorsqu’on la
regarde sous différens aspects.
File est assez facile à casser; sa cassure est luisante
comme celle de l’empoix ; elle est infusible au chalumeau,
comme tous les Silex , mais elle y éclate et perd
sa transparence et ses couleurs.
L ’Opale de Hongrie contient, d’après M. Klaprolh ,
0,90 de silice et 0,10 d’eau.
L Opale se trouve en masses peu volumineuses ou en
veines disséminées dans des roches qui semblent en
partie décomposées, et sur la nature desquelles on n’est
point d’accord , les uns les regardant comme des roches
volcaniques, d’autres comme des roches argileuses, d’autres
enfin comme des porphyres décomposés.
Les principaux lieux où l’on trouve des Opales, sont :
l ’Islande ; — la Saxe, à Johanngeorgensladt et à Frey-
berg. M. Werner a observé que dans ce dernier lieu
elles ont pour gissement un porphyre. — La Hongrie,
a Czerwenitza, au ?\r. de Caschau ; c’est une des mines
d Opale les plus remarquables ; elle est située dans une
colline assez élevée, qui, d’après M. Townson, est composée
de trass et de porphyre décomposé. On y trouve
l’Opale à 4 ou 6 mètres de profondeur ; on tire la pierre
qui lui sert de gangue, et on en sépare les Opales, qui
sont la plupart décomposées ; plusieurs ont même les
propriétés de l’hydrophane.
Deborn dit qu on a trouvé dans les mines de plomb
de Pontpéan, en Bretagne, de l’Opale en lames minces
entre deux couches de felspalh.
L ’Opale doit les couleurs vives et variées dont elle
jouit a la maniéré dont la lumière est décomposée et ré-,
fléchie dans les nombreuses petites fissures qui la traversent
en tous sens. La facilité avec laquelle on peut
la briser est aussi une suite de cette structure.
Cette pierre, très-estimée des anciens, est encore fort
Lieux.