différence entre ce poids et 400 décigrammes, donnera
le poids de cette pierre égal à a5o décigrammes.
Alors on porte celte pierre dans le plateau inférieur ,
et on remet l’instrument dans l’eau. Nous avons dit que
les corps plongés dans l’eau perdoient de leur poids , et
que cette perte éloit précisément égale au poids du volume
d’eau déplacée. La pierre pesant moins, il faudra
ajouter un poids plus fort dans le plateau supérieur,
pour faire descendre l’instrument au même point, et
cette quantité ajoutée donnera le poids du volume d’eau
déplacée. Ainsi, s’il a fallu ajouter 93 décigrammes pour
faire descendre la balance dans l’eau au même point
que dans la première opération , le poids du volume
d’eau déplacée sera de 92 décigrammes.
On connoît donc le poids de la pierre, et le poids
d'un volume d’eau égal à la pierre. Pour avoir la pesanteur
spécifique de la pierre, on fera cette proportion :
Le poids du volume d’eau déplacé par la pierre, est
au poids connu d’un même volume de cette pierre,
comme le poids d’un volume d’eau quelconque que l’on
représentera par l’unité, est au poids d’un même volume
de cette pierre.
On exprimera ainsi cette proportion , en suivant
l’exemple que nous avons pi’is.
92 décigrammes (poids de l’eau déplacée) est à 25o décigrammes
(poids de la, pierre) comme 1 (expression delà
pesanteur spécifique de l’eau que l’on prend pour unité dé
comparaison) est à la pesanteur spécifique de celte pierré.
Ou plus simplement 92 : ?.5o : : 1 : x .
En divisant par 92 le nombre 25o, auquel on ajoutera
plusieurs décimales, selon l’exactitude que l’on voudra
obtenir, on a pour quotient 2,7173. Ainsi,la pesanteur
spécifique de cette pierre est à celle de l’eau comme
2,7170 est à 1 ; ou bien cette pierre pèse environ 2 lois
et 3 quarts plus que l’eau.
Lorsque le corps que l’on veut peser est dissoluble
dans l’eau,on peut le peser dans l’huile de térébenthine
ou dans de l’eau qui soit déjà saturée de toute la quantité
qu’elle puisse dissoudre, de la substance à peser *•
2. Dureté.
54. La dureté, extrêmement variable, des minéraux
s’apprécie aussi exactement qu’il est possible, par la propriété
qu’ils ont de rayer certains corps d’une dureté
reconnue et assez constante, ou d’être rayés par eux.
Ainsi, les uns rayent le quartz transparent cristallisé,
pierre facile à connoître, et dont la dureté, dans
cet état, est toujours la même. D’autres peuvent raver
1 acier, le verre dur, dit d Alsace, le verre blanc, dit de
Bohême, &c.
Cette maniéré d apprécier la durete des minéraux est
la plus précise ; elle donne réellement celle de leurs parties.
La scintillation par le choc de l’acier est trop va-me,
et sujette à varier en raison de la cohésion des molécules.
Le grès qui rayera toujours l’acier le plus dur,
étincèle ou n’étincèle pas sous le choc du briquet, selon
qu’il est solide ou friable.
3. Happement à la langue.
, 55. C’est la propriété qu’ont certains minéraux de
s attacher à la langue, en absorbant promptement l’humidité
qui la recouvre.
56. La couleur peut tout au plus indiquer l’état b
plus ordinaire de quelques minéraux, mais elle ne peu
1 M Hassenfratz a proposé de plonger ce corps dans un flaco
plein de mercure, dont on connoît le poids, de peser le mercur
déplacé par ce corps, &c. ( * * * Ckàn. tom. x x v m , pag.
M. H Say a invente un instrument qu’il nomme stéréomètre a
moyen duquel on peut prendre la pesanteur spécifique de tous h
corps sans les plonger dans aucun liquide. La description du procéd
" 4e »■ H- S» r . «»Igerott „ „ p d. L u i , , p l é,
c Z Làim. t,o m. x x i r i , pag. i . ) *» «lü0t a.1. v( A,*u‘!.1