forme,.sont encore sujets à se grouper en étoiles ou a se
macler. La forme lenticulaire simple ; la forme en rose ou
en crête, qui est due à la réunion de plusieurs lentilles ;
la forme enfer de lance, qui vient de l’insertion oblique
d’une petite lentille sur une plus grande , sont celles
que présente le plus souvent la Chaux sulfatée ; elles
doivent leur production à la tendance remarquable que
les cristaux de ce sel pierreux ont pour s’arrondir et
pour se grouper *. On divise facilement ces cristaux en
lames minces très-polies, qu’on a nommées improprement
pierre spéculaire , et encore plus improprement
talc. Ces lames peuvent être fléchies, mais elles ne reprennent
pas leur première direction. Le mica en
grandes lames, que l’on a nommé aussi talc, est très-
élastique.
M. Pallas a observé de la Chaux sulfatée en masses
sphériques, dans les collines gypseuses dTnderski, sur
les bords du fleuve Oural.
C h. su!.?, sé r én ité bameüse. Elle est en petits rameaux
contournés et réunis en touffe comme la tête d’une chicorée.
Il paroît que ces rameaux sont produits par une
cause semblable à celle qui donne naissance aux efflorescences,
à la chaux carbonatée coralloïde, &c.
On trouve cette singulière variété en Angleterre, près
de Matlock, dans le Derbyshire ; — dans les mines
du Hartz, et dans quelques mines de Hongrie.
C h. surf. S érénité concrétionnéb. Celle-ci est foTOiee à la
manière des véritables stalactites. On en trouve au Mont-
Cénis ; à la Solfatarre de Pouzzole, 8tc.
C h . sure. S érénité acicuraire. Tel est le nom qu’on peut
donner à la Sélénite en aiguilles déliées, que Tournefort
a trouvée dans les cavernes alumineuses de l’île de Milo,
et qu’on a prise pour de l’alun de plume. 1
1 Voyez dans le Traité de Minéralogie de M. Haüy (tome i l ,
page a70. et suiv. ) , la théorie développée de ces altérations de
forme.
La plupart des variétés de forme de la Chaux sulfatée
, se trouvent dans les carrières à plâtre, du nord
de Paris. Les unes, et ce sont les plus régulières, sont
dispersées dans une marne ai’gileuse, grasse, qui forme
des couches assez épaisses^, et plus superficielles que
profondes. Les autres, ce sont les lenticulaires et leurs
sous-variétés , sont éparses dans des bancs de marne
calcaire blanche et solide. Les premières sont incolores,
et souvent d’une belle transparence. Les secondes, également
transparentes, sont d’un jaune d’ambre, quelquefois
assez vif. Cette disposition très-remarquable à
Montmartre, à Belleville, &c. près Paris, est à-peu-
près la même dans tous les pays où se trouve la Chaux
sulfatée Sélénite : c’est-à-dire que ses cristaux sont
presque toujours isolés ou réunis en petits groupes, et
disséminés dans des masses argileuses ou marneuses.
La couleur de ces marnes ou de ces argiles, ne paroît
pas influer sur celle des cristaux. Ainsi on trouve en
Espagne des cristaux très-transparens dans une argile
ochreuse d’un rouge vif; quand ces cristaux paroissent
colorés, on remarque que celte apparence est due à
une infiltration de cette ochre entre quelques-unes de
leurs lames. Quoique la Sélénite se trouve rarement
dans les filons , on la cite cependant dans ceux des
montagnes primitives, qui contiennent le cuivre pyri-
teux de Herrengrund, près de Neusol en Hongrie;
— dans un filon de plomb de Tetschen, en Bohême
( W e r n e r , trad. de Cronst. ) ; — dans la mine d’argent de
Séménofski, au milieu des monts Altaï.
2 . C h au x su l f a t é e G y p s e . C’est la Chaux sulfatée en
masse. Elle offre des différences de texture assez nombreuses,
ce qui force d’établir les sous-variétés suivantes
:
Ch. surf. GyrsE laminaire. Sa structure est lamelleuse :
ses lames quelquefois très-grandes, sont tantôt transparentes
et comme nacrées, et tantôt d’un blanc laiteux: