Variétés.
4^0 P I E R R te 5 t oüRES.
pans au moins, terminé par un sommet cunéïforflïd
bu pyramidal, tronqué par une facette. Sa forme pri-*
initive est un prisme droit à base rectangulaire.
Le Péridot a une double réfraction très - puissante ,
qui s’observe en Regardant à travers une des grandes
faces du sommet et le part du prisme qui lui est oppose.
Sa pesanteur spécifique est de 3,22 à 3,42. Sa composition
est assez remarquable. Il paroît qu’il est essentiellement
composé de magnésie et de silice, dans des proportions
variables, en sorte que l’une ou 1 autre de
ces terres devient le principe dominant, et de 10 à 19
p. § de fer.
Nous séparerons le Peridot en deux variétés, en considération
de son gissement et de quelques autres caractères
distinctifs.
1. Péridot Chk.ysoi.ithe 1 (pl. 6 tfig. 20). Il présente
les formes cristallines que nous avons essayé d’indiquer
plus haut d’une manière générale -, il est plus
pesant que la seconde variété, et paroît contenir plus
de magnésie quelle. M. Vauquelin a trouvé dans les Pé-
ridots-chrysoiithes cristallisés, o,5o de magnésie, o,38
de silice, 0,09 d’oxide de fer. Il y a eu o,o3 de perte.'
Ce Péridot a un gissement peu connu ; celui qui est
dans le commerce vient du Levant : il paroît qu’on le
trouve roulé dans des terreins de transport.
On en trouve en Bohême aux environs de Schel-
kowitz, et à Turnau dans le cercle de Bunzlau.
1 Péridot cristallisé. H a ï l Y .— C h r y s o lith , la chrysolithe. B RO CH .
K . IR W • — C h ry s o lith u s . W a l l .
Ce Péridot a été confondu quelquefois avec la chaux phosphatée ,
nommée aussi et très-improprement c h r y s o li th e ; mais il en difFère par
sa forme , et plus sensiblement p ar sa dure té , de beaucoup supérieure
à celle de la chaux phosphatée. Les autres pierres qui ressemblent
nu Péridot par la couleur sont fusibles. L ’idocrase vert-jaunâtre se
distingue du. Pé rid ot, lorsqu’elle est taillée , par une couleur plu*
sombre.
Deborn cite des Péridots en très-petit* cristaux, dans
une serpentine de Leutschau en Hongrie.
M. Bert en a découvert en cristaux comprimes et
fort petits dans les laves de la rivière S;. ,.t-Denis , au
pied du volcan del’île de Bourbon,et M.Fleuriau deBel-
levue a reconnu beaucoup de petits crislaux de Péridot
bien caractérisés dans les débris des volcans de Bolsano.
2 . P é r i d o t O l i v i n e * . C’est le Peridot informe en
grains ou en masses arrondies, quelquefois assez volumineuses
pour peser, selon M. Faujas, de 3o à 4o kilog.
Sa cassure est souvent inégale et même grenue. Sa pesanteur
spécifique est de 3,22 à 3,26. Il contient o,3y à
o,38 de magnésie au plus , 0,48 à o,52 de silice, 0,10 à
0,12 de fer. { V a u q u e l i n . K l a p r o t h . ) Le Péridot divine ne s’est encore trouvé que dans le
basalte et parmi d’autres roches, dont on suppose l’origine
volcanique•,il y est en morceaux arrondis, d’un volume
très-variable. Les basaltes du Vivarais , près du village
nommé le Colombier; ceux de Bohême, de Kalkberg en
Hesse, de Kalvarienberg en Hongrie, et sur-tout ceux
d’Unkelsur les bords du R hin, près de Cologne, renferment
de très-gros morceaux d’olivine. On en rencontre
aussi dans les laves de quelques volcans, notamment dans
celles de l’Etna et danslePéperino des environs de Rome.
On a rapporté à l’espèce du Péridot, les grains à
cassure vitreuse et d’une couleur jaune verdâtre, qui
font partie de la masse de fer natif de Sibérie.
Le Péridot se décompose assez facilement, et se réduit
en une matière friable d’un brun jaunâtre ou
même rougeâtre assez éclatant. Il offre assez bien alors
sa structure lamelleuse.
Les Péridots n’ayant que des couleurs ternes et peu
de dureté , ne sont pas recherchés, et 11’ont , dans le
commerce, qu’une foible valeur.
1 O l i v i a y I’O u v i n e . B r o c h . — Péridot granuliforme. H a ï i y .
Vulgairement chrysolithe des volcans.