Gissfment général.
grains arrondis irréguliers ou en masse composée de
grains à facettes irrégulières, faciles à séparer.
On ne le trouve que dans les terreins primitifs. Les
échantillons que l’on connoît viennent des filons d’A-
rendal en Norwège, de la Néricie en Suède, et des mines
de fer d’Hellesta et d^Assebo en Sudermanie.
Le Pyroxène augite en petits cristaux noirs ou verts,
se trouve principalement dans les productions des volcans
qui portent les caractères volcaniques les plus évi-
dens , enfin dans les laves et les scories les plus récentes.
Il y est souvent très-abondant, et lorsque les laves
se décomposent, ces cristaux s’en séparent facilement.
Certaines laves pulvérulentes ou cendres volcaniques
semblent être entièrement composées de petits cristaux
de Pyroxène, telle ést la cendre du Stromboli,
et celle de l’Etna. (Dolomieu.)
La plupart des minéralogistes regardent.cette pierre
comme étrangère aux productions volcaniques. Ils pensent
qu’elle existoit déjà dans les roches qui ont été la
matière des laves.
M. Patrin croit que les Pyroxènes se sont formés
dans la lave même, pendant qu’elle él,oit en fusion,
comme on voit se former des cristaux dans le verre,
M. Thompson dit avoir vu des Pyroxènes aciculaires
sublimés sur les murs de l’église de la Torre enveloppée
parla lave de 1794* Si cette observation est exacte,
l’opinion de M. Patrin , qui semble assez fondée, seroit
presque démontrée.
Le Pyroxène est moins commun dans les roches
qui ne sont pas évidemment volcaniques, et il est encore
plus rare dans les roches primitives.
Celui qu’on trouve dans les basaltes avec le pèridot
et l’amphibole, est ordinairement en cristaux plus volumineux,
plus verts et plus brillans que les autres \
* II paroît que c'est celui-là seul que M. Werner a décrit sous le
Bom à!augite.
Enfin on trouve, comme nous venons de le dire, le
Pyroxène dans Jes roches d’une formation aqueuse non
équivoque. Dolomieu l’a observé dans une roche intermédiaire
entre le pétrosilex et le trapp et mêlée de
serpentine verte, au-dessus de Gèdre, vallée de Gavar-
n ie , dans les Pyrénées ; il y est en cristaux luisans et
fort nets, d’un vert foncé assez pur. On le cite aussi dan3
les amygdaioïdes, &c.
On trouve le Pyroxène augite dans presque tous les
pays volcaniques , au Vésuve , à l’Etna, à Stromboli,
en Auvergne, à l’ile de Bourbon ; celui des basaltes est
commun dans la Bohême,, en Hongrie , en Transitante,
dans la vallée de Fassa au Tyrol, dans la Hesse, &c.
On a découvert des cristaux de Pyroxène remarquables
par leur volume, à Arendal en Norwège, dans la mine
d’Ulve et dans les autres mines de fer. (Schumacher.)
Quelques cristaux de Pyroxène font mouvoir l’aiguille
aimantée.
5g' E s p . A M P H I B O L E . H a ü y . 1
L a texture, la cassure et l’action du chalumeau sont Car»ctfr»s.
les trois moyens de distinguer le plus sûrement cette
pierre de toutes celles qui lui ressemblent. 1°. Sa cassure
est lamelleuse dans un sens , et raboteuse dans
l’autre; 20. les lames qu’elle présente constamment,
examinées avec attention, sont parallèles aux pans d’un
prisme à base rhombe , dont les pans sont inclinés en-
tr’eux de ia4d 3°- elle se fond assez facilement au
chalumeau en verre noir.
Ces trois caraclères réunis, et sur-tout le dernier,
suffisent pour distinguer l’Amphibole de l’épidote ,
du pyroxène et de la tourmaline, les seules pierres
avec lesquelles on pourroit le confondre. On a vu que
les lames de l’épidote sont inclinées les unes sur les
autres de 1 i 4 d l et de 6 5 d i , et que celles du pyroxène
1 Hornblende, la Hornblende. B r o c h .