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trouvée en Sibérie, dans un gîte d’aiguemarine de la.
montagne Odon-Tchelon , près du fleuve Amour. Les
divisions transversales des cristaux qu’il a recueillis sont
éclatantes et obliques. Ces cristaux sont accompagnés de
mica , de béril aiguemarine et de cbaux carbonates
cristallisée phosphorescente.
58e E s p . P Y R O X È N E . H a u t . 1 *
L e Pyroxène ressemble tellement à. l’amphibole par
sa couleur, sa forme et sa texture apparente, qu’il faut
de 1 attention pour distinguer ces deux pierres.
Caractères. Le Pyroxène a la structure lamelleuse très-apparente
dans le sens longitudinal, mais raboteuse dans le sens
transversal, il est plus dur que le péridot, et par conséquent
que l’amphibole ; il est aussi moins facile à fondre
au chalumeau ; cependant lorsqu’on agit sur un
petit fragment, on fond complètement en un émail
noir toutes les variétés de cette pierre.
Tels sont les caractères distinctifs extérieurs les plus
apparens du Pyroxène , les seuls qui conviennent également
au Pyroxène cristallisé , et au Pyroxène en
masse. Mais quand cette pierre est cristallisée, ce qui
est sa manière d’être la plus ordinaire, il devient beaucoup
plus aisé de la déterminer avec certitude.
La forme ordinaire des Pyroxènes est un prisme court
comprimé à six ou huit pans, terminé par deux faces
obliques et culminantes.
Les joints des lames conduisent à un prisme oblique
à bases rhombes , dont les pans sont inclinés de ga*
18’ , et de 87d : c’est la forme primitive du Pyroxène
( pl. 6, fig. ai ). La pesanteur spécifique de cette
pierre est de 3,226.
Les couleurs ordinaires du Pyroxène sont le noir, ensuite
le vert foncé, puis le vert bouteille assez pur : il y en
1 A u g i t , I’A u g i t e . B r o c h . — V o l c a n i t e . D e e a m é t k . —
Vulgairement schorl noir des volcans.
P Y R O X È N E . > 4 4 7
a aussi de gris, et même de blanc. Quelle que soit la
couleur des Pyroxènes, le blanc excepté, leur poussière
est toujours verte. Les Pyroxènes sont ordinairement
opaques ; les verts sont translucides fi
On ne peut rien dire de précis sur la composition du
Pyroxène : on a trois analyses de cette pierre , l’une de
M. Vauquelin, l’autre de M. Roux de Genève, la troisième
de M. Tromsdorff. Les résultats ne s’accordent
guère que sur la proportion de la silice, qui y est de 45
à 54 p. §• Nous choisirons celle de M. Vauquelin : silice,
o,52j chaux, o,i3 ; alumine, o,o3 ; magnésie,
0,10; fer, 0,14 ; manganèse, 0,02. M. Tromsdorff dit
que cette pierre contient en outre près de 6 p. § de
potasse.
Nous diviserons cette espèce en deux variétés principales.
1. P yr o x èn e A ugite (pl. 6, fig. 22). Celui-ci est en
cristaux, dont le plus grand volume ne passe pas celui
d’une fève.
Les variétés de formes ne diffèrent enlr’elles que par
quelques facettes de plus ou de moins. Ce que nous
avons dit de la forme générale de cette pierre et la
figure que nous donnons, suffisent pour la faire con-
noître ; nous ajouterons seulement que ces petits prismes
sont ordinairement fort nets, isolés, et qu’ils se maclent
quelquefois , en sorte qu’une des extrémités présente un
sommet à quatre faces , et l’autre un angle rentrant.
Cette variété appartient plus particulièrement aux
terreins volcaniques.
2. P yr o x èn e C oc couth e *. Ce Pyroxène est un peu
différent du Pyroxèfte augite au premier aspect ; il est
d’un vert plus ou moins foncé ; il se présente en petits
1 M . D e l am é t h e r i e a n om m é ces de rnie r s V i r e s c i t e .
* Coccoli th. K a Rs t e n . O n avoit fait de cette pierre une espèce
particulière; mais ses caractères géométriques e t chimiques, et même
ta composition, prouvent son identité avec le Pyroxène.
Variété««»