H i n t r o d u c t i o n .
If. Les minéraux électriques par chaleur qui acquièrent
des pôles, sont ordinairement cristallisés. On a
observe que les parties de ces cristaux qui manifestent
des électricités différentes, diffèrent aussi en tr’elles,
quoique semblablement situées, tandis que ces parties
sont ordinairement semblables dans les cristaux non—
électriques par chaleur. Les parties douées de l’électricité
vitrée ont souvent aussi un nombre de facettes
plus grand que celles qui jouissent de l’électricité résineuse.
6a. Pour observer l’électricité produite dans une pierre
par le frottement ou par la chaleur, on se sert d’une
petite aiguille de cuivre ( fig . 14 ), terminée par deux
houles, et tournant librement sur un pivot. Quelle que
soit 1 espece d’électricité qu’ait acquise la pierre, elle
fait mouvoir cette aiguille lorsqu’on l’en approche avec
les précautions convenables.
Quand on veut reconnoitre l’espece d’électricité qui
s’est développée dans le minéral, il faut isoler sur un
plateau de résine (d) le petit instrument que nous venons
Électrometre. d indiquer, et que l’on nomme électromètre; et on lui
communique 1 électricité résineuse ou vitrée de la manière
suivante :
On pose le doigt sur la base métallique (c) du petit élec-
tromelre , et on approche à une distance convenable de
1 instrument un bâton de verre ou de résine(e) électrisé par
frottement. Lorsqu’on juge que l’instrument s’est chargé
de l’espèce d’électricité qu’on a voulu lui communiquer,
on retire d’abord le doigt, et ensuite le bâton de verre ou
de résiné. Alors on présente la pierre que l’on, veut mettre
en expérience, à une des branches (a ou b) de l’élec-
tromètre : si l’instrument a reçu de la résine l’électricité
résineuse, et que la pierre lui fasse éprouver une répulsion
, on juge qu’elle jouit de la même espèce d’électricité
que l’électromètre, et vice versa.
III. Quelques pierres communiquent à la résine sur
laquelle on les frotte, l’électricité vitrée. Pour reconnoître
celte propriété, on aplatit sur un corps lisse un
morceau de cire à cacheter, et on frotte légèrement la
pierre sur cette surface plane. On examine alors, à l’aide
de 1 eleclromètre isolé, l’espèce d’électricité que la plaque
de résine a reçue.
10. L a Cassure.
63. Ce caractère tient à la grosseur des parties liées
entr’elles, à leur cohérence, ou à l’arrangement irrégulier
de leurs molécules. Ces trois circonstances modifient
diversement la transmission du choc brusque qui produit
la cassure, et font prendre aux surfaces découvertes
par ce moyen, des apparences souvent très-différentes;
mais 011 voit que ces différences ne tiennent point à la
nature intime de la substance, sur-tout lorsqu’elle n’est
pas cristallisée. Ainsi ce caractère n’est bon que pour
aider à déterminer quelques variétés. Il est d’ailleurs
difficile a décrire, et devient par cela même vague et
incertain dans beaucoup de cas.
Les minéralogistes allemands distinguent un grand
nombre de cassures différentes. Nous ne parlerons que
de quelques-unes.
La cassure conchoïde est celle dans laquelle les surfaces
mises a découvert présentent des cavités semblables
à des impressions de coquilles. ( Le silex pyro-
maque. )
La cassure est écailleuse, lorsqu’il s’élève naturellement
de petites écailles de la surface mise à découvert.
(Le pétrosilex. ) Telle est aussi la cassure de la cire.
Elle est raboteuse, lorsque cette surface est irrégulière.
( L ’argile. )
Elle est vitreuse, lorsque le minéral offre dans sa cassure
le poli et l’éclat du verre. (Le quartz.)
On nomme cassure longitudinale, celle qui est parallèle
à l’axe des cristaux prismatiques ; et cassure transversale
, celle qui lui est perpendiculaire.
On voit que la cassure est produite par le choc, et que
s