de chaux sulfatée et d’argile endurcie. Le produit annuel
d’une seule de ces mines est de 5o à 60 mille tonneaux
de mer, du poids de 20 quintaux chaque l . L ’ensemble
de leur produit est beaucoup plus considérable que celui
des mines si renommées de Wieliczka. Ces couches
sont exploitées par galeries élevées. On laisse des piliers
de Sel disposés symétriquement pour soutenir le toit, ce
qui donne à ces souterrains un aspect imposant.
Les sources salées d u même pays, sont connues plus
anciennement que le Sel gemme. Lorsque les mineurs ,
qui les cherchent, percent avec la sonde la couche
d’argile qui les recouvre, ces sources jaillissent avec une
grande force.
Le Sel retiré des mines deNorthwieh, a besoin d’être
dissous pour être purifié. Cette opération se fait à Liver-
pool. On le dissout dans l’eau de mer, et on le faû évaporer
par les moyens qu’on indiquera plus bas. Il ne se
dépose point de chaux sulfatée dans cette évaporation.
Allemagne. L ’Allemagne est riche en mines de Sel, et sur-tout en
sources salées. Il y en a presque par-tout, depuis la
'Westphalie et le bord de la mer Baltique, dans la Poméranie,
jusqu’en Souabe et en Autriche. On en compte
environ soixante qui approvisionnent toute l’Allemagne.
Nous allons indiquer les salines principales, en allant
du Nord au Midi et de l’Occident vers l’Orient.
En Westphalie , les salines de Rehme, à peu de distance
de la rivière d’Ems ; elles sont situées dans une
plaine. On concentre l’eau par la graduation.
Dans le cercle de Basse-Saxe : on trouve dans l’électorat
d’Hanovre, les salines de Lunebourg, situées dans
la ville même. Les eaux n’ont pas besoin d’être graduées,
et ne donnent point de chaux sulfatée, ce qui
est d’autant plus étonnant, qu’il y a des collines de chaux
sulfatée près des puits. — Près de Brunswick , la saline
de Saltzdalen. La source est à 70 mètres de profondeur.
’ M. Pictet dit 4000 tonnes de set par an.
Parmi les salines du duché de Magdebouvg, nous
remarquerons celles de Halle. Ses eaux sont assez riches
en Sel pour n’avoir pas besoin d’être concentrées par la
graduation.
En Haute-Saxe, dans le comté de Mansfeld , les
salines d’Artern, à 6 lieues d’Eisleben. Elles donnent
jusqu’à 40 mille quintaux par an , et laissent déposer
beaucoup de chaux sulfatée. — Celle de Kolberg, dans
la Poméranie prusienne, et de Greifswald, sur les bords
de la mer Baltique, dans la Poméranie suédoise. — Dans
le Haut-Rhin, en Hesse, les salines d’Allendorf, sur la
Werra. L ’eau de ces salines est de 4 à 6 degrés. — Dans
la Franconie, vers le nord de ce cercle, celles de Kis-
singen et de Schmalkalde.
On doit remarquer que beaucoup de ces salines sont
situées dans un arrondissement d’environ i 5 myria-
mètres, en prenant la ville d’Hanovre pour centre. Dans
les plaines qui sont au pied des montagnes du Hartz et
du Thuringerwald, on ne connoît point de mines de
Sel gemme.
Il faut maintenant se transporter au midi de l’Allemagne,
au Sud des montagnes de la Bohême, des cercles
de Haute-Saxe et du Haut-Rhin , pour retrouver du Sel
marin. Il y a, en effet, des mines de Sel ou des sources
salées en Souabe, en Bavière, dans le Ty ro l, dans l’électorat
de Salfzbourg et dans la Haute-Autriche.
Les mines du Tyrol sont situées sur une montagne
très-élevée, à deux lieues de la ville de Halle, sur 1 Inn ,
près d’Inspruck. Le Sel gemme y forme un amas irrégulier,
renfermant des fragmens du schiste ( JVcicke de
W e rn e r ) , qui est la base de la montagne.
Ce sel est exploité d’une manière particulière. On
pénètre dans la masse au moyen de galeries parallèles.
On forme des digues dans ces galeries, et on y introduit
de l’eau qu’on laisse séjourner de cinq à douze mois.
Lorsque l’eau est saturée, on la relire par des tuyaux,
et on fait évaporer cette dissolution.