Telles sont celles de la Savonnière, près de Tours ; celles
de Saint-Allyre, au pied du Puy-de-'Dôme ; celles
d’A cqni, en Piémont, qui sont chaudes et sulfureuses ;
leur température est de 56 à 75 degrés centigrade, 8tc.
Nous trouvons en Westphalie : les eaux de Pyrmont ;
elles sont acidulés, et contiennent principalement du
carbonate de chaux, du carbonate de magnésie, du
sulfate de chaux et du sulfate de magnésie. — Dans l’ancien
Electorat de Trêves : celles de Sellz ou Sellers, qui
renferment beaucoup d’acide carbonique, avec du mu-
riate de soude et des carbonates de magnésie, de chaux
et de soude. — En Bohême, les eaux de Toplitz et de
Carlsbad ; celles de Sedîitz, de Seidschulz et d’E gra,
qui sont remarquables par le sulfate de magnésie qu’on
en retire abondamment.
On citera encore , en Italie, les eaux chaudes des,
bains de Saint-Philippe en Toscane, et beaucoup d’autres
eaux qui renferment une grande quantité de chaux
carbonatée tenue en dissolution au moyen de l’acide
carbonique. — Celles de Tivoli : elles contiennent, outre
les substances précédentes, beaucoup de soufre, qu’elles
déposent dans leur lit. — Celles dè Bayes, près Naples.
i_Celles de Montefalcone, qui renferment du muriate
de soude, elles éprouvent une sorte de flux et de reflux
qui les fait monter et descendre de 7 decimetres.
— Celles de la Porretta, près Lucques, &c.
Le. Hongrie est avec l’Italie la patrie des eauX thermales.
Celles de Bude ou Ofen-, capitale de ce pays,
ont une température de 25 à 38 degrés centigrade. On
trouve des poissons du genre cyprin dans les eaux qui
ne sont qu’à 25 degrés. — Celles de Tépla-, près de Rosenberg
, déposent une telle quantité de chaux carbonatée
, que les écrevisses qui s’y trouvent sont incrustées
vivantes. Toutes ces sources, dit M. Townson, sortent
de la chaux carbonatée compacte.
On trouve aux environs de la mer Caspienne, des
eaux et des sources qui déposent une grande quantile
de soufre, qu elles tiennent en dissolution au moyeii
du gaz hydrogène sulfuré. — Les sources chaudes sont
ti es-nombreuses auKaintschatka : elles jaillissent, comme
celles d’Islande, à une grande hauteur. Telles sont les
sources d’Opalski, près du volcan du même nom. Elles
recouvrent dune incrustation siliceuse remarquable
par sa blancheur, tous les corps voisins. Le terrein des
environs est très-argileux. ( Bili-ing* )
Les eaux minérales d’Amérique ne sont pas encore
bien connues. Nous ne citerons que les sources chaudes
et sulfureuses, nommées JVarm-Spring. Leur température
est de ü5 degrés centigrade. On les trouve au
fond d’un vallon en forme d’entonnoir, dans le rameau
des Alléganys, appelé Greenbriar. 1 Volkey. )
Nous donnerons quelques détails sur les sources d’eau
qui contiennent de l’acide carbonique, de la chaux
carbonatée, de l’hydrogène sulfuré, du soufre, &c. aux
articles relatifs à chacun de ces corps, et en parlant do
leur gissement.
Les eaux minérales sont, comme on sait, principalement
employées comme médicamens. Elles agissent et
par les substances quelles renferment, et par l’exercice et
la dissipation qu’elles font prendre aux malades. M. Paul
de Genève , est parvenu à imiter les eaux minérales
naturelles avec une grande précision. On peut les employer
avec snreté, lorsqu’on ne se propose de produire
qu’une action purement pharmaceutique.
O R D R E I ï .
L E S O X IG É N É S A C ID E S .
I l n est question ici que des acides qui se trouvent
libres dans la nature, La grande tendance que ces corps
ont à se combiner, s’oppose à ce qu’on les trouve fréquemment
dans I état de purete. Ceux qui se rencontrent le
plus communément isolés, sont aussi ceux dans lesquels
cette tendance est la moins forte. Tel est l’acide carbonique.