Les Silex résinites translucides diffèrent du pechstein
de M. Werner , parce qu’ils sont infusibles au chalumeau
du girasol, parce qu’ils ne renvoyent aucun
reflet; du cacholong, dont ils sont d’ailleurs très-voisins,
parce qu’ils n’ont point son blanc opaque. Les
Silex résinites opaques diffèrent des jaspes, par leur cassure
qui n’est point terne comme celle de ces pierres,
par leur légèreté, &c. Dolomieu a été un des premiers
à établir cette distinction parmi les pierres nommées
vulgairement pechstein ou pierre de poix.
Les Silex résinites se trouvent à-peu-pres dans les
mêmes gissemens que les autres Silex ; c’est-à-dire, dans
les terreins de sédiment. Us sont assez communs dans
les roches volcaniques et dans les basaltes. On les trouve
aussi dans les roches cristallisées, telles que les granités
et'les porphyres, sur-tout dans les filons qui traversent
ces roches , et qui tiennent de l ’argent.
Le Silex résinile a pris quelquefois la place de certains
corps organisés, tels que le bois , qui a encore conservé
sa texture. M. Werner a fait une espèce particulière
de cette pierre, sous le nom de holzopal.
On trouve du Silex résinite, près d’Orléans, dans de
la chaux carbonalée : il est d’une translucidité gélatineuse.
( I/ELièrnE. ) — A Recolènes, en Auvergne ; sa
couleur est d’un jaune orangé foncé, avec des zones d’un
brun jaunâtre très-léger ; il est rempli de cavités, et se
décompose à sa surface en une poussière jaunâtre. — A
Châtelaudren en Bretagne ; il est en couches minces,
fendillées, d’un jaune orangé ; il a une cassure très-luisante
: ses couleurs sont disposées par zones parallèles.
_A Campo, dans File d’Elbe ; il est en partie carié ,
et en partie compacte et d’un blanc d’empoix ou d un
jaune rougeâtre : la partie blanche devient en se décomposant
malte et opaque comme de la craie. — Il 1
1 Le pechstein dit de. Saxe est fusible , et se rapproche des putter-
silex , mais encore plus des obsidiennes.
y a aussi des Silex résinites en Bohême , à Francfort-
su r-le-Mein ; en Islande ; à Telkobanya en Hongrie ; à
Primersdorf en Autriche, &c. — M. Humboldt en a
rapporté de Zimapan au Mexique, une variété qui a le
jaune éclatant et la cassure luisante du plus beau suc-
cin : il est quelquefois opalin.
Observations sur les j îg a le s , leur manière de se
mélanger, leurs accidens , leur formation et leur
gissement, etc.
L a plupart des variétés de Silex que pous venons de
décrire, ne diffèrent les unes des autres que parles couleurs.
Ce qui prouve l’identité de nature de ces pierres,
c ’est la propriété qu’elles ont presque toutes de se mélanger
entr’elles ; en sorte que la même masse renferme
souvent de la cornaline, de la sardoine, de la calcédoine,
du girasol et du cacholong. On ne peut pas en
dire autant de l’héliotrope ,"de la chrysoprase , de l’hy-
drophane et de l’opale qui entrent rarement dans ces
mélanges naturels.
On a déjà vu, à l’article des gissemens particuliers, Gîssemeat,
des variétés d’Agate , que la plupart de ces pierres se
trouvent dans les caviiés de certaines roches. C’est ce
qui donne à leurs masses la forme globuleuse qui est
propre à beaucoup d’Agales.
Ces masses sont quelquefois disséminées sans ordre
dans les terreins qui les renferment ; quelquefois aussi
elles y sont disposées en lits ou en couches interrompues;
enfin, les Agates forment même quelquefois des
petites couches qui ont une sorte de continuité : mais
cette dernière disposition est fort rare.
De quelque manière que les Agates soient disposées ,
elles ne présentent jamais de grandes masses homogènes.
On les rencontre aussi, mais assez rarement, dans le*
terreins de cristallisation. Souvent elles remplissent des